SUNNYDALE EXPRESS

TOP JUILLET 2016



« on fait la course avec les voitures ambulances »
STRANGER THINGS

Big up à David Bro qui m’a branché là dessus. Illico, je teste (il a été convaincant, juste en utilisant quelques mots-clés) et je suis scotché. Cette série fantastique (dans tous les sens du terme) usinée par Netflix tire sur les bonnes ficelles, The Goonies, Rencontres du 3ème Type, E.T, Poltergeist, Stephen King, Paper Girls (le comic) et j’en passe des caisses, bref le genre de repères qui m’allument des grosses ampoules dans la tête (fine allusion… je dis rien). Référencé as fuck ! 1983, une petite ville de l’Indiana (comme Eerie), des kids confrontés à la disparition d’un membre de leur gang, des adultes dépassés par les évènements, tout ça c’est encore plus dark qu’un enlèvement crapuleux ou une simple fugue… casting au poil (Winona Ryder en tête) et scénar haletant, on torche ces 8 épisodes rapidement parce que c’est de la super came !!! Une bonne immersion dans les années 80, rien que le générique avec le logo Star Wars stylee et ce thème qui aurait pu être composé par le John Carpenter lui-même !! 8 épisodes donc, le temps de monter en tension et ça conclut… je spoile rien, va checker ça… c’est de la balle. Cool format, cool histoire, cool ambiance. Cool.

“en attendant d’y aller, je fais du surf dans le caniveau”
BETTY & VERONICA
Jeeezus ! niveau Archie Comics j’ai toujours été lecteur occasionnel, surtout des recueils annual, le genre compile quoi. La bande à Archie, ça me parle à mort. Une petite ville, la bande de gens cool (avec qui on voudrait être potes, même avec Moose), les lockers, le bahut, des rendez-vous, des quiproquos, des bagnoles vintage, des maladresses, du fun, et ça se termine souvent chez Pop’s à s’empiffrer de sundaes. L’American Way Of Life. Vas-y trouve un truc plus 100% ricain que Archie comics… depuis 75 ans !!! dingue… genre j’en ai loupé des strips… et big influence sur les frangins Hernandez… là cet univers prend un coup de jeune (sous l’appellation « New Riverdale ») via la nouvelle série Archie, 6 numéros déjà sortis) et une série The CW/Netflix prévue pour 2017… en parallèle voilà le #1 de Betty & Veronica, une histoire qui démarre au poil (le narrateur c’est Hot Dog le clébard de Jughead) : scandale à Riverdale : Pop’s va fermer sa boutique vu qu’il est bouffé par une chaîne nationale de coffee shops… la bande se mobilise pour lui venir en aide. Mais ça va mettre en danger l’amitié de Betty et Veronica… j’en dis pas plus. Cool de remettre en avant les deux copines, dans une ambiance différente, (un peu) plus adulte… évidemment j’ai choisi mon camp, Betty Cooper 4 Ever, l’incarnation de la meuf Américaine, jolie, marrante, et avec un grand cœur… vivement la suite.

« pas de raison de se plaindre »
INDEPENDANCE DAY : RESURGENCE
A l’heure où je tape ces lignes ça fait huit jours que j’ai vu ce film, et il ne m’en quasi reste rien… mais je me souviens que ce bidule (à 165 millions de dollars) a fait son job pendant deux heures… je veux dire certains films ne remplissent même pas ce contrat minimum… bon copié/collé du premier, plein de gus sont à nouveau présents à l’appel, Goldblum, Pullman, Judd Hirsch… des nouvelles têtes (dont une seule qui m’a marqué = Maika Monroe !!) bref pas grand chose à dire, des aliens à l’attaque, faut se défendre, tout est plus gros et plus bruyant et simple as fuck, on trouve des solutions à des problèmes monstrueux en 2 secondes en matant des photos satellites… histoire ultra plate, pas de souci, on s’attendait pas non plus à quelque chose de plus fin et tricky… la mauvaise foi des gars qui mettent ce truc en pièces !!! allez donc revoir « le septième sceau » (très bon film d’ailleurs) et fermez donc vos putains de gueules… les persos ne sont que des silhouettes qui parlent, des marionnettes à la Sifl & Olly, et ça défile sur l’écran… plein d’agitation et du discours en mode pseudo justification… des raccourcis en pagaille… par contre mise en scène mahousse, effets spéciaux bien cool et designs au poil, chouette photo, du tout bon… fun et bon esprit, honnête quoi, j’ai pas eu l’impression de me faire plumer de mes 5 boulles… c’est cool d’être exigeant, mais pas tout le temps.

« jsuis punk, c’est fantastique ! »
LES RASOIRS ELECTRIQUES – Sud Vicious
je me sors les doigts du luc et je recolle au peloton… en écoutant le sampler 2016 Guerilla Asso le morceau des Rasoirs me rappelle que je suis pas allé voir ce qui se passe de leur côté depuis un moment… kolossale erreur… les gars ont ressorti un skeud (le 4ème …avec un titre qui m’a fait pouffer… OK il m’en faut pas lourd…) et comme d’hab je prends ma raclée… les trucs français qui chantent en français c’est à petites doses chez moi, mais depuis leur 1er shot ce groupe m’a envoûté… ce mix de Sheriff/Rats + influences ricaines à la Briefs & Exploding Hearts ça le fait carrément… et ces putains de paroles, absolument géniales… de l’énergie punk et de la mélodie pop, des solos cinglants et des harmonies vocales qui me tuent, c’est encore une fois du super bon taf… tellement direct in ya face, de quoi réveiller des frissons ado, qui ne dormaient que d’un œil d’ailleurs, genre qui ramènent quand on écoutait QUE du punk-rock et que tout le reste C’ETAIT NUL (ce qui est bidon… on est jeunes, on sait pas)… quand on est vieux (et qu’on en sait pas beaucoup plus) ultra-cool de se faire secouer par des groupes aussi punchy et catchy… et la langue de Molaire (laissez, c’est fait exprès) ça colle nickel à leurs redoutables compos…

« on est pas des dangers pour la société »
STINKY TOYS – la totale (c’est vite fait)
L’été, on dépoussière, on se remet des vieilles choses dans les oreilles, histoire de voir si ça tient encore le coup ou pas…quoique pour les deux LP des Stinky Toys j’avais aucun doute… un truc qui me hante depuis longtemps pour pas mal de raisons, et déjà le seul truc punk* français de cette vague-là que je peux encore supporter. Pourquoi ? J’ai ma théorie sur la question. Deux gros atouts dans la manche du groupe :
1/ le regretté Jacno aux commandes du combo, fin mélodiste et très intelligent. C‘était un grand homme. Son parcours le prouve.
2/ Elli Medeiros au chant. Un charisme dingue, une beauté à couper le souffle (et inversement proportionnelle à ses capacités vocales). Une femme merveilleuse (elle l’est encore, même si ses déhanchés twist en Capri pants à l’époque sont gravés à jamais dans ma mémoire).
Deux skeuds au compteur donc, et du punk-rock certes, mais largement coupé à la pop, avec une touche rock n’roll (une histoire de génération) des guitares qui grésillent mais pas trop, des refrains super catchy… et déjà du gros tube (« boozy creed »)… on peut toujours aller checker sur YT quelques documents de leur prestations live, ça jouait pas très bien (l’abus de Valstar ?) mais en studio ça le fait carrément… c’est eux les vrais parrains de cette scène baby rockers qui nous a pollué l’existence il y a quelques années (même pas en fait…)… à noter que sur le deuxième album, des morceaux comme « birthday party » annoncent carrément la suite, le duo Elli & Jacno donc. Une plâtrée de tubes radio friendly, qui ont été largement pillés d’ailleurs. La preuve que t’as inventé un truc quand on te copie le swag (et le reste).

* prononcer « PONK », à la Marc Zermati. C’est important.


I NEED A NEW DRUG

Un peu marre des tops. Provisoirement? Aucune idée… on se prend pas le chou, l’objectif c’est le même : mettre l’accent sur une poignée de trucs qui m’ont bien plu dernièrement.



Bon, « nouveau » truc… putain par où je commence… ah ouais. Aujourd’hui je me lève avec « talking in your sleep » des ROMANTICS



où j’ai chopé ça ? pas entendu récemment… juste un truc enfoui dans la cervelle et qui revient à la surface, comme un cadavre plombé par la mafia quand il est bien gonflé de gaz… bref ça pourrait être bien pire, j’aime bien ces vieux tubes. Au point de m’en faire des playlists sur youtube à l’occase. Des trucs comme « my sharona » de The Knack, « brass in pocket » des Pretenders, “making plans for nigel” de XTC, “loverboy” de Billy Ocean, “purple rain” de Prince, “sexy boy” de Air… du classique. Pour certains tubes 80, le mieux c’est qu’à l’époque je trouvais ça nul. Mais plus maintenant. Les temps changent. Vu qu’il faut partager les richesses, en voilà quelques uns de tubes : THE KORGIS – everybody’s gotta learn sometimes



Putain ce morceau me fait sauter au plafond. Plutôt me rouler en boule, en fait. Pop song parfaite, blindée de vibes géniales, génératrice d’images mentales et tout. Pas ouvertement plombante mais un peu quand même. Mélancolique. Je me suis rendu compte il y a peu que ce truc était sorti en 1980, j’avais l’impression que c’était plus ancien que ça, genre issu des 70’s… comme si je l’avais toujours connu. Jamais entendu quoi que ce soit d’autre de ce groupe (les Korgis, tu parles d’un nom, c’est la race des clébards que kiffe SM Elizabeth II) et whatever… méga claque !!! et retour (de claque) quand en matant pour la 1ère fois « Eternal Sunshine Of The Spotless Minds » mon poil s’est hérissé en entendant la version hyper cool signée Beck Hansen… à une époque ce mec me foutait carrément les boules (sa période « odelay » tout ça) mais il est redevenu mon pote suite à cette fameuse reprise et aussi puisqu’il a composé les putains de chansons noisy poppy des Sex Bob Omb. Ah oui et son passage dans Futurama S 3, bonnard. Sans rancune, mec.



SOFT CELL – tainted love : Monumentale chanson de ce duo, super mélodie, super voix de Marc Almond, arrangements rachitiques mais qui tapent dans le mille, un synthé + une boîte à rythmes ultra cheap et roulez… toujours l’oreille qui se dresse quand j‘entends ça. Un genre de classic radio-friendly. Chouette reprise aussi de Shades Apart, dans le trip pop punk vitaminé… prise de risque mini, je pense que ce morceau de Soft Cell, faudrait vraiment mettre le paquet pour en faire une version craignos. Mission quasi impossible.
Dans les vieilleries remises sur le dessus de la pile depuis quelque temps (et carrément racheté neuf !) il y a le mellon collie & the infinite sadness des SMASHING PUMPKINS. Increvable ce truc, le mec Corgan au top de son talent, pour moi un super mix entre le 1er LP du groupe et « siamese dream »… morceaux mellon-coliques gavés d’arrangements, cordes, claviers (« tonight », « 1979 »…) et d’autres plus frontaux, aux riffs bien costauds (« jellybelly ») c’est la tuerie. Le format double LP c’est pas trop ma came mais là je fais une exception. Les Pumpkins en 95 c’était l’apogée, ça vendait des caisses et ça restait très cool, ensuite ils sont partis explorer d’autres terrains, et ça m’a moins parlé… j’aime mieux figer dans le temps cette période là du groupe, les t-shirts ZERO du Billy, ce putain d’équilibre entre niaque jouissive et introspection / angst, et purée que D’Arcy Wretzky était fabuleusement merveilleuse (merveilleusement fabuleuse, ça marche aussi) au milieu des 90’s… mince quand j’ai vu dernièrement sur le net le mugshot avec sa bouille détruite au crack ça m’a foutu les boules… la drogue c’est de la merde, définitivement. Tout l’inverse de ce skeud.
Je me la rejoue exhumation et je me retape le 1er SUPERGRASS, I shoud coco. Le seul album du groupe que j’ai écouté en entier ! Pour moi Supergrass c’était des hitmakers, et plutôt doués les gars, difficile de ne pas succomber à « pumpin’ on your stereo », « Mary », « Richard III » … hyper cool d’entendre ça, n’importe où, n’importe quand… le truc labellisé brit-pop mais à l’époque du 1er LP on pouvait déceler des influences punk 77 et aussi 60’s genre Kinks et autres Pretty Things… des titres comme « caught by the fuzz » ou « mansize rooster » c’est imparable… + un tube d’entrée, bam ! (« we’re alright »)… j’ai suivi les mecs d’Oxford jusqu’à l’album éponyme (le 3ème) et ensuite j’ai lâché le morceau.
Fab m’envoie le dernier CD de WOODSON (merci mec !) intitulé fieldhouse. J’avais bien aimé le précédent, 3545 miles tu parles avec cette pochette à la Friday Night Lights ! Niveau zique coolos aussi, c’est punk / emo « à l’ancienne », de grosses réminiscences Jawbreaker, Texas Is The Reason, et un chouille de Trucs DC genre Capitol City Dusters, Bluetip… très bonnes compos, en place et tout, c’est du super boulot… clear eyes, full hearts, can’t lose.
Les trucs cheesy à chanteuses, c’est mon vice, et ça défile à mort. C’est pas la matière qui manque, ni mon envie régulière de m’en enfiler. Il y a quelque temps c‘était petit blocage sur l’album de PVRIS. Un soir au concert, quelqu’un que je connais (et qui connaît mes goûts) me fait un bref topo sur AGAINST THE CURRENT. Obligé d’aller voir, et pas déçu par ce groupe, je fais la version courte : des gens qui faisaient des reprises sur youtube, puis leurs propres compos sont arrivées… buzz, repérage, etc etc… pas de surprise, terrain ultra-balisé, si tu te perds c’est que t’es vraiment naze. Ce genre de combo déboule à l’occase et c’est toujours cool. En plus il a passé haut la main mon test de l’acoustique, avec simplement une gratte et une voix, ça le fait sérieusement. Dans le mille, Emile. Marrant, Chrissy (la chanteuse de Against The Current a une page dans le dernier RS, avec sa playlist perso. Donc voilà, c’est ma période Against The Current. Aucune idée de combien de temps ça va durer… échantillon ici



Niveau zique ça mollit pas, trop de trucs ! Ce que je chope, les potes qui me bombardent de liens et de suggestions… c’est du sport. La plupart du temps j’écoute ça, je stocke quand ça me branche bien puis d’autres couches viennent s’additionner… chaud ! Mais bon, je m’en tiens au motto de Riton dans « nos voisins les hommes » : TROP, C’EST JAMAIS ASSEZ ! Evidemment, certains groupes surnagent, parce qu’ils ont le petit knack qui tue en plus. Les gagnants de ces dernières semaines, les Texans de CHEAP HAIRCUTS. Leur album « you are the dream star » est addictif à mort !!! Les gars officient dans un trip punky/folky/emo genre fracturé avec une tension et de la trompette (sur certains titres)… ouais de la trompette… mais cool. Parce qu’à la base je sais même pas comment on peut avoir envie de se mettre à pratiquer de cet instrument… OK toujours dans le jazz mais pas dans la trompette. Mais chez les Texans, c’est juste quelques notes par-ci par-là histoire d’enrober le bordel. Comme chez les regrettés Pale Fountains quoi. Une volée de titres d’une fraîcheur incroyable, désarmants de simplicité (enfin ça a l’air simple) avec en plus des paroles géniales style « je suis fou d’une fille qui lit Sylvia Plath et qui pourrait aussi me botter le cul »… addictif à fond ce petit groupe. 800 likes et des patates sur FB. Fais péter le compteur.
Dans les DVDs au prix d’une poignée de cacahuètes, je tombe sur THE CAR un truc que je voulais voir depuis des siècles… le signal vers mon cerveau ça a été les multiples visionnages de l’épisode de Futurama avec la voiture-garoute (saison 2 je crois) qui est en partie une parodie de ce flick… je résume vite fait : Bender se fait renverser par une voiture-garoute et il en devient une à son tour. Le crew Planet Express l’aide à briser la malédiction en partant sur les traces de l’origine du mal… fumant ! quand l’homme de fer est en mode lycanthrope (si on peut dire) il revêt le look de la bagnole tueuse dans The Car, soit une Lincoln Continental 71 pimpée… le pitch du film va pas plus loin : une énorme berline noire qui renverse des gens… qui est au volant ? personne on diraît ! bagnole diabolique ?? Une curiosité ce truc, un genre de Dents de La Mer dans le désert de l’Utah, avec une bagnole qui remplace Bruce le requin. Un peu bancal, quelques longueurs, mais c’est une curiosité. Casting chelou (James Brolin, Ronny Cox jeunot et John Marley, un habitué de chez Cassavetes) mais ça fonctionne… la fin fait penser très fort à un autre film de Spielberg mais chut… nickel pour un samedi soir en bouffant des Pringles… chic & pas cher. On continue avec la série « tout à deux boulles » avec MAMA’S BOY. Comédie avec Jon Heder, je prends… Jeffrey est un post-post ado (de 29 ans) limite asocial et vit chez sa mum (Diane Keaton), leur vie est carrée as fuck, jusqu’au jour où celle-ci rencontre un guru / life coach (Jeff Daniels) et ça clique bien entre eux. Ca commence à foutre le merdier dans la vie du fiston. Jeffrey va essayer de bousiller cette relation qui menace ses petites habitudes (pas cool) et d’un autre côté il rencontre Nora (Anna Faris), serveuse dans un coffee shop et chanteuse « engagée »… ça va encore plus bordeliser sa pauvre tête… un film qui souffre d’un manque de rythme, mais bon l’histoire est cool, les délires de misfits j’adore ça. Bon cast aussi, que des gens que j’aime bien (même ceux qui font que passer, le archi vétéran Eli Wallach + la jolie Sarah Chalke / Elliooooooooooott)… quelques bonnes scènes, au mini-golf, avec l’ex de Nora au Starbucks (bah oui elle est anti-corporate !!!), elle qui porte un casque de la Wehrmacht pour faire du vélo, le vieux boss qui prête sa vieille bagnole … pas de quoi s’en relever la nuit mais bonnard dans l’intention, et y’a pas à chiquer, Jon Heder j’en suis pas mal fan… un peu plus sobre que d’hab le gaillard, mais c’est le pitch un peu bittersweet qui veut ça. Puis bon, ce genre de DVD qui coûte moins cher qu’un expresso en terrasse moi je valide !
Du truc encore tiède maintenant : 10 CLOVERFIELD LANE Bon on essaie de pas trop dévoiler de choses… mentionner le fait que celui-ci n’a pas grand chose à voir avec le Cloverfield de 2008 c’est pas un secret, ni suite, ni prequel, juste dans le même univers à priori, ce titre c’est un peu une auto-référence, une simple filiation avec le film de Matt Reeves … à la base, on reste dans la thématique très grosse cata qui s’abat sur notre planète (et encore, au début, le doute est raisonnablement permis), cette fois du point de vue de trois personnages, retranchés dans un bunker. Un fermier ex-marin « prêt » depuis longtemps à ce genre d’éventualité (Howard) et deux personnes qu’il a recueillies (sauvées, selon lui), Michelle et Emmet. Alors Howard, un vrai héros altruiste ou un mec cinglé, conspirationniste et simple geôlier psychotique ? On peut se poser la question, vu que le mec peut avoir des réactions complètement flippantes. Son motto c’est FAUT SURTOUT PAS SORTIR. Un bon gros huis clos à la l’enfer c’est les autres, pas d’infos sur ce qui se passe réellement à l’extérieur, autres que celle données au compte gouttes par Howard lui-même (sa radio est muette, en tout cas c’est lui qui le dit) : air pollué / empoisonné, il faut rester confinés, et pendant combien de temps ? Cool numéro d’acteurs, le trio est très convaincant, l’ambiance est pesante, fini la shaky-cam, on reste dans la sobriété, au plus près des personnages (ça renforce le côté exigu du refuge)… on jouit d’un certain confort, mais Michelle veut à tout prix aller voir ce qui se trame à l’extérieur… on finira par découvrir ce qui se passe, en même temps qu’elle, mais chut, on en dit pas plus… un bon thriller (à 80%) qui finit par tourner SF, de la mise en scène sobre et efficace, de la tension… hyper bien foutu et prenant, dans un tout autre trip que l’autre film, c’est vraiment du super boulot, rien à dire… ici le truc c’est de te maintenir sous pression et pas de te faire sursauter (même si on sursaute un peu)… très cool film.
Un peu de lecture, avec le REST 32. En compagnie de son pote de Kraspek (pour une deuxième fois) il envoie une bonne bordée d’interviews, Syndrome 81 (marrant, le Dav m’avait envoyé des liens BC du groupe il y a peu), des mecs qui font une émission de radio sur Brest, un gars qui tient une pizzeria (j’adore ce genre d’itw) + quelques autres activistes de la scène punk… toujours cool ce zine, même si la ligne éditoriale est assez éloignée de mes goûts, mais c’est la preuve que quasiment tout est poreux dans la vie, après on a un peu collaboré à deux trois reprises avec Mr REST (hey mec, chaud pour te refaire une illu à l’occase…), et le gars a un style détendu et d’écriture bidonnant, avec des questions folles, trop cool. Sinon marrant, à chaque numéro Thierry évoque un groupe (même fugacement) qui me donne envie de m’y recoller, et cette fois c’est au tour de Justin Trouble -un dauphin du mec Jojo Thunders- de faire une réapparition dans ma vie, le temps d’une poignée de morceaux, via YT évidemment, j’avais un de ses LP (celui où il y a « missile » ) mais aucune idée de ce qu’il est devenu ce skeud…

Bon, c’est tout pour cette fois.
Cheerz

LES HIGHLIGHTS DE CE 2ème MOIS 2016… TOP FEVRIER



BOBBY PINS # 4
Génial un nouveau numéro du Bobby Pins de Cora (épisode 4)… avec un raton-laveur en couve ! excellent ! y’a pas à chiquer le niveau reste élevé avec son zine. Les gens qui mettent beaucoup d’eux-mêmes dans leur tambouille, ça me parle. Textes bien persos, en mode fin de cycle : la miss a envie de changer de vie, brand new life (Young Marble Giants, ou Madame Est Servie, comme vous voulez) quoi… un épisode de transition ! ça se retrouve dans des petites colonnes bien écrites et bien emo aussi ! Des considérations perso qui débordent également dans les chroniques de disques, et j’adore ça. Et bien instructives ces chroniques. On a du terrain commun avec Cora niveau zique, j’avais déjà pu m’en rendre compte en écoutant Bored To Death (son émission de radio) et donc ses reviews me donnent vraiment envie de tester certains groupes. Après tout c’est elle qui m’a branché sur Screaming Females, Bad Cop Bad Cop, les Tweens… et qui m’a donné envie de me remettre une couche de Thermals (itw de Katie Foster dans un numéro précédent)… cette fois-ci c’est Paul Collins ! Quelques chouettes dessins pour agrémenter le truc, donc fond et forme bien torchées. + quelques interviews à la clé (Big Eyes, Crapoulet rds, Gasmask Terror) et voilà… le haut du panier les mecs ! Délicieux ! et c’est pas qu’une image, la recette de mugcake qui figure dans ce 4ème shot a été testée et approuvée par ma gueule ! Seul petit regret, que ce numéro ne fasse pas 80 pages… FUCKIN’ A ! https://www.facebook.com/BobbyPinsZine

IGGY & THE STOOGES – raw power
Les petites bizarreries du quotidien… associations d’idées, hasard complet, concours de circonstances tout ça ! Un soir Lisa déboule du bahut et porte un t-shirt avec la trogne d’Iggy Pop dessus… c’est la seconde fois ce mois-ci que le mec Osterberg pose virtuellement ses boots chez oim’, la 1ère c’était suite à une convers’ SMS avec le Dav’ (je lui avais envoyé le link YT de « your pretty face is going to hell »)… il m’en fallait pas plus pour remettre dans le discman « raw power ». C’est le seul Stooges qui me reste. Le seul que je peux réécouter aussi, puisque c’est rentré comme dans du beurre… y’a pas à chier, James Williamson est un putain de tueur à la six cordes, perso j’ai jamais pigé ce culte voué à Ron Asheton… affaire de goûts sans doute ! Comparé aux deux premiers skeuds des Stooges, celui-ci les détruit les doigts dans le pif… les compos sont plus inspirées, c’est moins monolithique… mêmes le trip bluesy qui transparaît en filigrane par moments est secoué et rudoyé par cette grosse niaque… « I need somebody », quel morceau… bon j’avais pas oublié que la production était aussi bordélique! Ces pistes de guitare qui enterrent tout le reste… avec la voix du Jim qui a l’air d’essayer de se frayer un chemin à travers tout ce merdier ! mais bon, ça ajoute au côté wild de l’entreprise. J’apprécie ce chaos, alors qu’il y a quelques semaines avec Wize on parlait de Joey Sturgis (AKA le Michael Bay du metalcore) et de ses prods autant clean que massives, le genre de son qui m’envoie sur orbite maintenant !!! Bref, cette vieille rondelle, je valide. En plus je sais pas combien de temps cet album va retourner prendre la poussière avant d’être remis dans le mange-disques. Who cares. Mon morceau préféré (définitivement) sur « raw power » c’est par ici :



LIKE PACIFIC – distant like you asked
Pop-punk, for ever & ever… des groupes à 200 likes FB et des trucs bien plus gros… Like Pacific je les marque plus ou moins à la culotte depuis 2011 ou 12. Il me semble qu’on avait passé un titre de leur EP « the worst » à Ballroom à cette époque… « see you in the car, Milhouse”… c’était ça le titre… pas sûr, je vérifierais bien mais j’ai pas envie. Les gars viennent de pondre (sur Pure Noise) un skeud fabuleux… ces types c’est la vague post-The Wonder Years, Swellers, A Loss For Words & co… dans la cabine de pilotage de la locomotive, avec Neck Deep, Real Friends et autres Forever Came Calling… je crache pas sur les mecs plus vers la fin du convoi, bien au contraire (dernière découverte, Bearings, d’Ottawa, un EP mortel, « home is.. » sorti il y a peu sous le bras… check it !) bref on reste sur le continent Nord Américain, Like Pacific viennent de Toronto… et pas le temps de réagir de mon côté, puisque Wize me file ce « distant like you asked »… cimer buddy ! à l’arrivée un chouette album, super équilibré entre tension et mélodie, pop-punk avec des morceaux d’emo dedans… perso, zéro effort pour appréhender le truc. C’est parti pour des heures d’écoute, en mode « couch mosh » (technique mise au point par mézigue, inspirée à la fois des moines Shaolin et des patates de canapé… tout est dans le bon point d’équilibre)… EXCELLENT !



HALSEY
Je me fais des cures de princesses pop mainstream à l’occase, ça fait du bien, c’est sans trop de conséquences, comme se régaler d’un tube de Pringles Texas BBQ… j’ai régulièrement mes crises Nicki Minaj, Rihanna, Miley, Demi Lovato, Ke$ha, Lana Del Rey, Carly Rae Jepsen… ça passe, ça revient, comme une maladie chronique… il y a quelques mois, je découvre Halsey (née Ashley Nicolette Frangipane, marrant non ?) via un article dans le Rock Sound. Grosse pop dancefloor concoctée par une bombe ultime qui nous vient du New Jersey… j’écoute ça quelques jours, je danse comme un damné dans le salon (en fait pas du tout…) et je mets ça de côté… puis rechute via une photo double page dans le RS (encore) de mars, on la voit en train de chiller backstage avec les State Champs ! Cool… du coup, back to youtoob et je m’enfile son album « badlands », de la bonne came, dansant et flamboyant (et aussi un peu dark parfois), super belle voix et déhanché magique… un plaisir carrément éphémère, vu que j’ai 10 tonnes de machins à écouter… kif un arrêt aux stands dans une course Nascar, on refait les niveaux et on se taille pied au plancher… 2016, faut que ça bourre, pas le temps de poser ses bagages…
Le clip de « colors », avec le mec de Teen Wolf c’est ici :



PETER HOOK – UNKNOWN PLEASURES / JOY DIVISION VU DE L’INTERIEUR
Joy Div, j’y suis venu tard, genre quatre ans après la fin du groupe. J’avais pas été trop convaincu par ce que j’avais pu entendre jusque là (« unknown pleasures » + « closer ») chez les potes. J’avais pas insisté non plus… tout a changé avec un pote (Riton) qui m’a copié sur cassette un LP pirate du groupe, « pain & pleasure ». Avec une plâtrée de morceaux hyper cool, ça commençait avec leur période bien punk-rock (quand les gonzes s’appelaient encore Warsaw), des trucs bien rentre dedans, comme « the kill », « at a later date », « failures »… le reste m’a scotché aussi, étais-je enfin prêt pour Joy Div ? on dirait bien. Je suis tombé raide de ces lignes de basse inventives et du style de Steve Morris, le batteur… « no love lost » avec cette intro qui tue… « komakino », « these days », bref tout le skeud était génial ! J’ai pu retrouver ces titres des années plus tard (1988) sur la compile « substance »… pour l’anecdote, quelques mois après ça, le Riton occupait le poste de chanteur dans un groupe que j’avais monté avec d’autres gars, et le premier morceau sur lequel on s’est fait les dents, c’était « transmission »… bon après cette intro chiante, place au principal. Ce bouquin. Bien écrit, prenant et super intéressant. La vie du groupe du point de vue du bassiste, dans l’œil du cyclone. Blindé d’anecdotes, les débuts difficiles en plein merdier punk, les tournées chaotiques, les murges géantes, les blagues à base de sacs d’asticots, les enregistrements, leurs vies persos bouleversées… évidemment ça peut être glauque par moments, on connaît tous la fin de l’histoire, d’où une carrière météorique, fauchée en plein vol avant une toute première tournée US… les trucs racontés par Hooky peuvent être désopilants (leur trip lad / branleurs, semi-voyous), et on passe aussi de l’autre côté de la frontière en quelques pages, avec la personnalité complexe de Ian Curtis, sa maladie (l’épilepsie), son mal de vivre… Hooky nous livre un portrait multi-facettes du gars, qui pouvait être aussi très crétin, très bourré et très drôle… ça casse un peu l’aspect unique « artiste torturé » à plein temps, bref l’image superficielle qu’on peut avoir de Ian Curtis… c’est vrai que les dernières pages du book, jusqu’à son suicide, ça calme… ça permet aussi de voir dans quel milieu évoluait le groupe à cette époque, qui il a côtoyé, des Buzzcocks (leurs potes) aux Heartbreakers (des épaves)… bons passages sur les sessions studio de l’époque, avec son kit de bandes analogiques découpées au rasoir et rescotchées, de tricks d’enregistrement (utilisation de bruits et d’effets divers), les salles de répètes glaciales, les pressages merdiques et autres pochettes sujettes à polémiques ! Un livre riche, qui se lit tout seul… j’adhère ! Surtout que le dernier bouquin style bio rock que j’avais lu, c’était le truc de Kim Gordon, super soporifique ! Pas de ça ici. Du bon.


Punk Rock Hyenas & Bad LSD Trip

Henry Rollins stopped by Ari Shaffir's This Is Not Happening to talk about how it was to be a punk rock hyena and his first experience with LSD …



JANUARY JONES

5 FEEL GOOD MOVIES… TOP JANVIER



LOS ANGELES STORY – Mick Jackson
Big up à Steve Martin, un des gars qui me reboostent, rien qu’à voir leur présence au générique d’un flick… dans le même panier je mets également Dan Aykroyd et John Candy. En fait je pourrais carrément allonger cette liste… j’avais immédiatement craqué sur ce film écrit et interprété par le grand Steve M, un truc plein de poésie douce-amère. Harris est un présentateur météo qui cherche un sens dans sa vie toute bidon dans la jet-set de L.A. Entouré de gens pénibles et superficiels, il dit lui-même au début en voix off qu’il « n’avait pas conscience d’être malheureux parce qu’il était toujours heureux ». Son taf, sa meuf chiante, les restos huppés, les endroits trendy, c’est son quotidien. Jusqu’au jour où il rencontre une journaliste anglaise venue écrire un papier sur Los Angeles. Celle-ci et un peu barrée et se retrouve en fin de relation amoureuse… ça connecte entre eux. Une autre rencontre, avec un panneau de signalisation sur l’autoroute cette fois, va l’envoyer dans le bonne direction… normal, c’est un panneau, c’est son boulot ! Chouette comédie, gavée d’émotion, et aussi de scènes tordantes limite slapstick (les gunfights entre automobilistes) et rehaussée par un casting de ouf, même pour des apparitions, comme celle de Chevy Chase… Rick Moranis, Richard E. Grant, Kevin Pollak, Sam Mc Murray, Iman (un des supermodels de l’époque)… gros coup de cœur pour la prestation de Sarah Jessica Parker dans le rôle de SanDeE (oui ça s’écrit comme ça), vendeuse de fringues azimutée, virevoltante et fraîche as fuck, la meuf n’a jamais été aussi jolie que dans ce film à mon avis… un poil de surnaturel, un chouille de nonsense, beaucoup de cœur, TRUE LOVE… et très bien foutu niveau mise en scène. Culte chez oim’ ce film ! J’ai rarement (voire jamais) été déçu par Steve Martin.



WEEK END EN FAMILLE – Jodie Foster
Putain ce film m’a toujours fait penser à une bande de kids qui foutent la merde dans un repas de famille… normal, c’est une histoire de repas de famille… et ça fout la merde… et ces adultes-là ont encore une grosse part de kid en eux ! Thanksgiving, une nana qui vient de se faire lourder de son taf déboule chez ses parents. Contente d’y aller mais pas trop ! Heureusement ça va être bien plus rebondissant que prévu. Et histoire d’amour à la clé… magique non ? Encore un film qui me fout le punch, les acteurs sont tous excellents (Robert Downey Jr en tête, qui se livre à un numéro génial)… gros cast, les anciens : Charles Durning, Anne Bancroft, Geraldine Chaplin… les (grands) gamins : Holly Hunter, Robert D donc, Dylan Mc Dermott… une galerie de personnages attachants, c’est fin, sensible, bidonnant, mélancolique et aussi plein d’espoir (happy end, mais pas niaiseux… si ça avait été niaiseux j’aurais pris quand même !!!). Jodie Foster, au taquet aussi derrière la caméra… je fais court, mais faut voir ce film, addictif à fond !



LA VIE EN PLUS – John Hugues
John Hugues encore… et toujours. Cette fois ça se passe chez les post-ados tout juste diplômés, les affres d’un 1er job, que faire de sa vie, a t-on fait les bons choix, merde je suis déjà marié, mes voisins sont tartes, les beaux-parents idem, ma femme aussi parfois, je suis déjà criblé de dettes, mon meilleur pote est libre comme l’air, lui, et purée si un bébé arrivait ??? Bien sûr qu’un bébé va arriver, le film en VO s’appelle « She’s having a baby »… comédie douce-amère, bien ficelée et pleine de vérités absolues, servie par un couple dont l’alchimie fonctionne à fond, Kevin Bacon et Elizabeth Mc Govern (et ses magnifiques yeux clairs, les plus beaux du monde…), avec en support Alec Baldwin, Holland Taylor… et j’en passe des habitués du père Hugues. Perso je suis hyper client de ces bluettes romantiques avec des touches de gravité par moments… ouais ouais pas de lèze, ça se termine bien… sur une flopée de cadors (Steve Martin, Dan Aykroyd, Magic Johnson, Bill Murray, John Candy, Edie Mc Clurg, j’arrête là d’énumérer…) en train de balancer des prénoms de bébés potentiels à la ronde, pendant le générique de fin… marrant, un an avant (1987) on aperçoit Jake / Kevin Bacon au début de Un Ticket Pour Deux, genre la lutte avec Steve Martin pour choper un taxi… fuckin A !



LA PETITE BOUTIQUE DES HORREURS – Frank Oz
J’aime bien la version de Corman (1960 ?) mais j’aime encore plus celle-ci, de 1986, traitée sur le mode comédie musicale. Pas grand fan des musicals portés à l’écran, mais il y quelques exceptions, Hedwig & The Angry Inch, The Rocky Horror Picture Show, les super-classiques Chantons Sous La Pluie, Un Américain A Paris, Le Magicien d’Oz… non, pas Mamma Mia, j’ai essayé, pas moyen, pourtant Amanda Seyfried, j’adore ! ABBA, carrément moins. Bref, je valide à fond cette version 80, dans l’ambiance années 60 rythm n’ blues / soul ! Déjà l’idée de claquer un chœur antique de chanteuses pop Spectoriennes (d’ailleurs elles s’ appellent Crystal, Ronette et Chiffon) c’est hyper-cool. Tourné en studio, ce qui appuie le côté live on stage, ce film a en plus un casting qui me va droit au cœur : Rick Moranis dans le rôle principal, rehaussé de guests de luxe, Steve Martin, John Candy, Bill Murray, Jim Belushi… je reviens mollement sur le pitch : dans un quartier délabré, Muchnik (joué par Vincent Gardenia, ha ha) est un fleuriste qui vivote tant bien que mal, très peu de clients, employés sous-payés et tout. Jusqu’au jour où un des employés de Muchnik, Seymour (Moranis) trouve une plante bizarre, qu’il baptise Audrey 2 (sa collègue tartignole dont il est love-love s’appelle Audrey) et qui sert d’opération de com pour cette boutique de fleurs. Les clients déboulent pour voir le végétal bizarro, puis achètent du stock. Tout va bien, sauf que cette plante vient d’ailleurs, et qu’elle a besoin de sang humain pour survivre ! Seymour va galérer pour la maintenir en vie et garder son statut social qui vient juste de prendre du galon ! Une chouette comédie qui colle au plus près de son modèle, seule la forme diffère, les chansons sont super catchy, entre doo-wop Coasters et Motown sound, la voix d’Audrey 2 est assurée par Levi Stubbs des Four Tops, c’est pas rien ! La 1ère fois, je croyais que c’était Screamin’ Jay Hawkins, mais on s’en fout… c’est bien interprété, l’ambiance est géniale, c’est un hit pour ma pomme ! Les guests sont fabuleux, la scène où Orin Scrivello (Martin) le dentiste sado soigne un client maso (Murray) est hilarante… grand moment aussi quand Seymour va faire la promo de sa plante dans une émission de radio branque présentée par Wink Wilkinson (Candy)… je répète, une histoire, des délires différents, ça n’empêche pas d’apprécier les deux. Puisque la version Corman est cool, et c’est pas toujours le cas avec lui !!



BENNY & JOON – Jeremiah Chechik
Début 90, je suivais le mec Depp de près. Rien ne me plaisait plus que ses choix de jouer des persos paumés, comme dans l’excellent Gilbert Grape (1993). Le mec avait réussi à se libérer des menottes de Tom Hanson (21 Jump Street, la série qui l’a satellisé)… après comme partout il faut trier. Je garde un sale souvenir de Arizona Dream, super chiant (malgré quelques belles images) d’ailleurs quand j’entends les premières mesures de « in the death car » chanté par M. Pop, une nausée me point… par contre je considère que Edward Scissorhands est l’un des meilleurs film de Tim Burton… bref on s’en fout. Benny & Joon c’est simple et touchant ; on y suit la vie de galère de Benny, qui doit s’occuper de sa sœur Joon depuis la mort de leur parents. C’est plus une gamine mais elle est atteinte de troubles mentaux (angoisses, comportement irrationnel et dangereux) donc c’est dur pour le mec, qui doit tout gérer, son taf et les tâches du quotidien… Joon rend dingue (ha ha) ses assistantes à domicile, ce qui complique tout… un jour Benny « gagne » au poker un type, Sam, en fait le cousin d’un de ses potes, qui squatte depuis trop longtemps chez lui à son goût… faut dire que le Sam est un type gentil mais carrément lunaire, en marge, au tempérament d’artiste, Charlie Chaplinesque à fond (la scène des petits pains au diner). Evidemment Benny le ramène à la maison, et Evidemment 2, ça clique entre lui et Joon. Le côté fantasque du Sam rassure la petite meuf, elle se sent mieux… puis (classique) l’amour déboule… très joli film, les personnages sont très attachants, interprétés par des cool gonzes, Aidan Quinn (Benny), Oliver Platt… par contre la petite Mary Stuart Masterson (Joon) a carrément disparu de mon champ de vision, j’avais adoré sa prestation dans Fried Green Tomatoes !
Pur feel good movie, déjà vu une dizaine de fois. C’est pas fini.

TOP 2015 - DAVID


TOP ALBUMS 2015

HELTA SKELTA - Beyond the Black Stump 
ROYAL HEADACHE - High
RUN FOREVER - S/T
BROKEN WATER - Wrought
LAIKA'S ORBIT - No Matter What It Takes
NOTS - We Are Nots
NERVOSAS - S/T
LOMA PRIETA - Self Portrait
GRAND DÉTOUR - Tripalium
COLLEEN GREEN - I Want to Grow Up
SPRAY PAINT - Dopers
BUCK BILOXI AND THE FUCKS - Streets Of Rage




TOP EP'S / SPLITS 2015

THE HUNCHES - You'll Never Get Away With My Heart / Like I Could Die (demo de 2001, sorti chez Almost Ready en 2015)
SHEER MAG - II
AMPERE / RAEIN - split
OSTRACA - Deathless
RUN FOREVER - Big Vacation
VACANT LIFE - Pain Compliance

TOP 2015 MICKSON




TOP 10 SKEUDS 2015


THE INTERNET – ego death
hip-hop/trip hop/nu soul, grande classe, la voix de Syd tha Kyd me tue, magique ! grosse surprise de cette année

SHORT ANSWERS – this is a perfect place
OK, disque sorti les tous derniers jours de 2014… mais écouté comme un chien en 2015… emo (un peu old school) de ouf

CHUNK! NO, CAPTAIN CHUNK! - get lost, find yourself
nouvelle torgnole des goonies easy-core

ON YOUR MARKS – movements in loss
des kids bourrés de talent… emo as fuck

SECONDARY – if the pieces fit together
pop-punk de première bourre pour un groupe plutôt discret

GREAT AMERICAN GHOST – everybody leaves
mon album “help me hate the world” de 2015

FALL OUT BOY – american beauty / american psycho
toujours attaché à FOB, 4 ever & ever

THE DRIVE HOME – fall in love and fall apart
merveilleuse pop-punk des antipodes

AMERICAN HAIKU – the universe isn’t as scary as I thought it was, and I guess I’m OK with that
noisy/emo/indie-pop/alt-rock… bref les mecs du groupe appellent ça du « flower violence »… je crois que je suis OK avec ça

WONDERFLU – call it monster
un nouveau Wonderflu, toujours une vague de fraîcheur


TOP 10 FILMS 2015
(VUS EN SALLES OBSCURES EN BOUFFANT DES MIKADO)


AMERICAN ULTRA
INSIDE OUT
BIG HERO SIX
BIRDMAN
BOB L’EPONGE – UN HEROS SORT DE L’EAU
TED 2
LAGGIES
WHILE WE’RE YOUNG
ABSOLUTELY ANYTHING
LA FACE CACHEE DE MARGO