RAIN IN JULY



Demain il pleut. J’espère.
Top 5 juillet.

BLACK METAL Tome 3 – Chuck BB + Rick Spears
Ayé suite et fin de la trilogie BLACK METAL sortie chez ONI Press ! Putain le duo prend son temps... Volume sorti en 2007, le suivant je sais plus, et voilà que déboule la conclusion ! J’essaie d’être le 1er honnête à fond : le volume 2 souffrait d’une sérieuse perte de régime à mon avis. Le 3 reprend du poil de la Bête (666) avec quelques rebondissements bien cool. Mais j’aimais mieux voir évoluer les Evil Twins au bahut et dans leur famille d’accueil (tome 1), même si ce trip aux Enfers est bien chouette tout comme la galerie de personnages !!! Bref, je le dis cash : ce qui me tartine au plus haut point dans ce comic ce sont les dessins !!! Pour moi le père Chuck c’est un putain de génie, avec un style qui me parle à fond, un bon mix entre Jack Kirby et les meilleurs graphic designers de chez Cartoon Network. Là on est sur le noir et blanc, parfaitement adapté à cette mini série, mais le gaillard assure aussi à mort en couleurs... voir sur son blog http://chuckbb.blogspot.fr/ sa relecture du Tetsuo (ouais dans Akira), ça vaut des points ! Le mec a aussi falloir que je teste tôt ou tard... GLOIRE A CHUCK BB !

MILK TEETH
T’en veux des vibes 1995 à moins de six mois de 2015? Avec les Brits de MILK TEETH (cool nom !) c’est pile comme ça... le groupe sonne cash comme à cette époque, et le gratteux fait très Kurt Cobain sur les photos, c’est marrant... une bassiste qui se tape le chant lead à l’occase : génial ! Bien sûr c’est ces morceaux là qui me font le plus tripper. MILK TEETH c’est de la pop noisy-grungy, comme celle qui déboulait il y a 20 ans, j’y vois pas trop l’effet nostalgie, mais surtout la qualité des morceaux. Des mélodies qui lattent et des guitares fat. Du riff plombé, du rythme nonchalant, du tube ! Pour les curieux voilà le link pour écouter « Vitamins », leur dernier titre, mis en ligne il y peu. Une tuerie, qui pourrait très bien se trouver sur le 1er album de VERUCA SALT. Je signe des deux mains !



5 SECONDS OF SUMMER
Un skeud neuf ! Acheté à la FNAC en plus ! Putain ça faisait de siècles... j’y étais allé pour mater les bacs à soldes, très décevants... puis je passe devant des piles du 1er album de ce groupe Australien, dont j’avais juste lu la chro dans le dernier Rock Sound (avec LINKIN PARK en couve)... une bande d’ados (OK on peut qualifier le crew de boyz band, pas de souci) faisant dans la pop-punk extra pop – après calculs dans le labo = au moins 93 % de pop - ça buzze pour eux, vu que les ONE DIRECTION les ont emmenés en tournée ! Ca situe un peu le bordel ! J’en vois déjà remettre leurs paletots (avec des patches OATHBREAKER dessus) et se diriger vers la sortie... et bim un sujet sur les boyz sur M6, ça enfle ! même dans notre pays quasi toujours à la remorque... bon je crache mon bifton et une fois arrivé au shelter, j’enquille ça dans le discman. Pris d’assaut direct par leur tube « she’s so perfect », y’a pas à chiquer c’est hyper cheesy, un bon mix ALL TIME LOW (à partir de « nothing personal ») et de AVRIL LAVIGNE (à partir du tout début ), la production est cristalline, les grattes ramonent gentiment, c’est gavé de chœurs mutins, ça fait oua ho ho ho et yeah yeah yeah... les chansons sont bien torchées et calibrées FM, ça fait mouche, pas de problème. Un bon skeud, sans conséquences, dans la catégorie achat impulsif, mais façonné au poil pour la saison.



GUNS N’ROSES – The Spaghetti Incident
Hasard, concours de circonstances, voire théorie du chaos (chère au prof Ian Malcolm) ! Je me suis retrouvé à zapper un soir, pour tomber (sur Arte) sur un concert de Metallica, en pleine interprétation de « nothing else matters »... uh ? En fait c’était (si j’ai tout compris) un hommage à Freddie Mercury. Ah bon. Ca se passe dans un stade, c’est gavé de monde... Et voilà que déboulent les Guns, intro de « paradise city », putain génial ! Toujours cool de se remettre ça dans les feuilles. Du coup je me suis retapé deux jours de Guns N’ Roses. De « appetite for destruction » au double « use your illusions »... le « chinese democracy » je l’ai jamais écouté et ça me dit rien de tenter l’expérience! J’ai peut-être tort. En tout cas extra cool de réécouter aussi leur album de reprises punk-rock. Ya-hoo rien que leur version du « ain’t it fun » des Dead Boys... ces guitares acérées = ta cervelle taillée en lanières. Axl qui se réapproprie le morceau... foutral ! Fear, UK Subs, Damned, bons choix, y’a pas à chiquer avec la gouaille des Gunners en plus, ça passe sans forcer... même « attitude » des Misfits me fouette le cul, pourtant les Misfits c’est vraiment le prototype du groupe que je peux plus supporter ! Un chouette skeud. Vraiment. Les Guns ont gagné le droit de rester dans mes piles, et pour un bon moment je pense ! Ainsi que tout ce qui m’évoque les fripouilles de Los Angeles... ouais Black Rain, no problemo ! Steel Panther ! Et d’autres groupes dont j’ignore s’ils sont encore en activité... style les Revolvers (chez People Like You, si je ne m’abuse)... Crystal Pistol... oh yeah, et Sparkling Bombs ! Bel et bien mourus, eux. Mais encore bien séduisants. Bref voilà, une diète de hard-rock/glam, ça te fait étinceler mec ! Ca te transforme la putain de rue de Béthune en Sunset Strip, ou presque. Petite anecdote pour finir : ce skeud est sorti en 1993. En bonus track on peut y trouver la reprise d’un morceau composé par Charles Manson, « look at your game, girl ». Scandale, stupeur et tremblements ! Plaintes des familles des victimes du crew à Manson, procès et tout le kit. OK. En 1988, le mec Dando se fend également d’une reprise du Charlot, « your home is where you’re happy », sur le chef d’œuvre absolu des Lemonheads, « creator ». J’ai jamais entendu parler de plainte ni de procès à son encontre ! Ca en dit long sur les différents types d’exposition qu’ont pu connaître les deux groupes. Whatever.



MILEY CYRUS – BANGERZ TOUR 2014
Wize qui connaît bien les sujets qui me préoccupent VRAIMENT me branche sur ce doc sur la mère Cyrus et sa tournée « bangerz » (le dernier album, masterpiece !) et whoa, c’est énorme... du show titanesque, changements de plateaux incessants, tenues idem, marionnettes géantes, décors psychés, glam, scintillants, vidéos tordues, animation au taquet, oursons flashy aux trognes flippantes, 4x4 géants, square dance countryside stylee, r’n’b dancefloor/electro sleazy de luxe... c’est du lourd ! Déjà l’arrivée de la gisquette sur scène : sa fiole en projection gigantesque en fond de scène, les yeux qui roulent dans leurs orbites, la bouche qui s’ouvre pour laisser sortir un toboggan en forme de langue. Elle déboule là-haut, puis zou glissade jusqu’à la scène ! Putain, hystérie collective dans l’arena !!! Tout le monde remonté à bloc, à deux doigts du pétage de boulon... et elle n’a encore rien chanté ! Set-list de fou, gros son, et voix hyper maîtrisée. Personne peut lui retirer ça, elle chante depuis qu’elle a genre 4 ans, déjà une putain de carrière à 20 balais... des petites séquences en itw où elle raconte son taf, sa vie, les rapports avec ses fans... avec sa voix hyper dark quand elle parle... sur l’autoroute Jeanne Moreau, la poupée ! Petite vidéo géniale quand elle répète un morceau avec son guitariste, en acoustique dans les loges, gros frissons ! Cette voix ! je le dis je le répète, elle craint personne... intermède inattendu avec la reprise (tuante) de « lucy in the sky » des Beatles, puis son morceau fétiche (que j’avais déjà écouté dans le cadre de ses backyard sessions, et en duo avec son auteur) sa fameuse reprise du « Jolene » de Dolly Parton, sa marraine (un titre repris aussi par Teenage Renegade entre autres !!!), fabulous ! Du déjà patrimoine, de la culture US, du monument kif le mont Rushmore et la Cloche de la Liberté... C’est la grooooooooosse claque, perso je pense que dans sa catégorie pop idol, elle explose TOUT LE MONDE, y compris Lady Gaga, qui a atteint ses limites en peu de temps je trouve... Beyoncé ? Un spectacle de MJC en survète sur sono crapoteuse... Madonna ? L’hospice dans Les Simpson... personne ne fait des shows aussi déglingués, c’est les jeux du cirque, mais sans victime... spectacle total, démesure stratosphérique, avec une orga et des moyens qui talonnent de près ceux utilisés pour le débarquement des GIs en juin 44... pour paraphraser ce générique pourri de dessin animé pourri, « Tom Sawyer, c’est l’Amérique »... naaaaaaaaaaaaaaaan !
« MILEY CYRUS, C’EST L’AMERIQUE !!! » FUCKIN’ A +++ !!!

On va se fumer un juin. Avec Servietsky.


La photo : © Helmut Mickson, tirée chez H&M.

TOP 5 JUIN

I CAN SEE MOUNTAINS
Après Rookie Of The Year (voir top avril, per favore) voilà le truc qui l’a (un peu) détrôné niveau heavy rotation. En quelques mesures, j’étais scié par la zique du combo de Buffalo, état de NY... très chouette nom en plus, les montagnes, c’est cool, bien plus que la plage en tout cas ! Sorry je débloque. Moving Mountains, Mountains To Move, River Mountain... j’ai la tête en altitude en ce moment, et le souffle court... bicause l’oxygène qui se raréfie ? Nan, les chansons de I Can See Mountains. J’adore me faire scotcher sans préavis, et c’est ce qui s’est passé avec ce groupe. Attention les mecs, emo c’est ça le mot-clé. Une sévère bouffée de emo Midwest, par moments ça ramène aux Get Up Kids (des débuts), et niveau compos ça tient grave la comparaison. Un chanteur doté d’une voix expressive as hell, des guitares déliées, des arrangements futés, et des mélodies hyper catchy... quand tu fais mine de composer des chansons dans ton canapé, ben ça te donne envie de tout lâcher et de te mettre à autre chose, tricot, jardinage, cuisine, modèles réduits, bref n’importe quelle activité qui pourrait te faire oublier qu’au niveau écriture de chansons tu vaux nibe ou presque. Y’a des mecs doués quoi, et d’autres beaucoup moins...

LETTERS TO CLEO
C’est bon, le nettoyage de printemps 2014 c’est fait. « FAIS LE GRAND MENAGE » qu’il dit Mr Bennet dans HEROES)... En tout cas niveau skeuds ça l’est. Ca me cassait le moral de voir toutes ces piles qui s’accumulaient, et encore pire, de savoir qu’elles étaient gavées de choses inutiles. Un disque faut que ça tourne non ? Mais certains ne tournaient plus. Donc à la clé : des dons, de la revente et aussi du remplissage de sacs poubelles ! Pas de regrets, et c’est mieux rangé (si on veut...) bref je me sens plus léger ! Ca a été aussi l’occase de retomber sur des disques destinés à rester ! genre hyper cool de se regoinfrer le « wholesale meats & fish » (1995) de LETTERS TO CLEO ! Groupe de Boston, avec une carrière chaotique, qui a eu dans ses rangs Stacy Jones sur le tabouret du batteur, le mec avait joué avec VERUCA SALT avant de former (au chant et à la gratte cette fois) les mésestimés AMERICAN HI-FI... bref LETTERS TO CLEO c’est de l’indie-pop grungy typique de cette période, de la mélodie ciselée et des guitares pleines de cholestérol sur les refrains... avec sur le devant de la scène la blondinette Kay Hanley, à la voix qui m’éclate (c’est elle la vraie voix de Josie dans JOSIE & THE PUSSYCATS) et à la carrière un peu étrange, genre elle s’est retrouvée un temps choriste pour Miley Cyrus ! On ajoute à ça les classiques incidents de parcours, dope, divorce chaudard... paraît qu’à l’époque le groupe était confondu avec NO DOUBT... ah bon. Si t’es sourd comme un pot pourquoi pas ! En tout cas super skeud, frais et inusable ! Du moins pour ma pomme. Un échantillon ici :



Hundraåringen som klev ut genom fönstret och försvann
Alors là je résiste pas à vous claquer le titre de ce film en VO (d’ailleurs c’est comme ça que je l’ai vu), en français ça donne “le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire”... putain je vais voir un film ni ricain, ni asiatique... c’est pas tous les jours ! là c’est suédois. La bande-annonce m’avait bien attiré, donc j’y vais... faut changer de style des fois, ça fait le plus grand bien. Et perdre un peu ses repères c’est pas mal non plus. Genre voir uniquement des acteurs qui me sont inconnus (à l’exception du petit rôle tenu par Alan Ford, qui interprète Brick Top dans Snatch), de la narration différente, et de la mise en scène idem... on suit l’histoire d’un gars qui marine à la maison de retraite, le jour où il doit fêter ses 100 piges. Ca le broute. Il moule les invités, file à la gare routière et prend un ticket de bus, destination n’importe où, bicause il a juste une poignée de ferraille dans les poches. Entre dans la gare un genre de biker pressé d’aller aux chiottes. Et flanqué d’une énorme valoche (qui rentre pas dans les chiottes). Le mec demande (de façon assez impolie) au vieux de garder le bagage. Il prend ça carrément au pied de la lettre, vu qu’il s’engouffre avec dans le bus. Il le sait pas encore mais la valise est bourrée de biftons! Les potes du biker sont sur les dents, et se lancent sur sa piste... petit road movie bien cool, pleine de persos truculents et de situations barrées, ce film c’est rafraîchissant. Narration bien branlée en plus, avec des flash backs parfaitement intégrés à l’histoire, qui permettent de connaître le parcours du vieux bonze à la vie délirante: fasciné par les explosifs dès son plus jeune âge, il va faire péter des trucs pendant la guerre d’Espagne, rencontrer Franco, vivre aux USA, participer au projet Manhattan (et bosser avec Oppenheimer), passer à l’Est, rencontrer Staline... un récit picaresque, bourré de rebondissements, mené par l’ancien style chef de bande vaguement alcoolo, carrément excellent! De l’énergie, de l’humour (un peu grinçant parfois) et aussi un poil de surréalisme... recommandé!

YOUTH CULTURE – I hate how normal I’ve become
Side-project de Ryan Rockwell de Mixtapes, ce skeud au titre qui me fait tilter est de son propre aveu une fenêtre qui s’ouvre sur son côté obscur (à l’opposé de ce qu’il fait avec Mixtapes)... des chansons enfantées dans la douleur : décès de son père, amis qui se détournent de lui, bref toute la chouette merde que la vie peut parfois te chier direct sur la tête. L’écriture de ces morceaux lui a limite sauvé la vie (ainsi que l’aide de certaines personnes)... la zique comme thérapie ? Perso ça fait 35 ans que je suis convaincu que c’est la meilleure, de thérapie. Et quand on connaît le contexte, ça met sur les bons rails pour apprécier le taf fourni par mr Rockwell. Même si c’est pas absolument nécessaire. les chansons sont carrément auto-suffisantes, bourrées d’émotion, inspirées, arrangements inventifs (boîte à rythmes par-ci, harmonies vocales limite doo-wop par-là...) le tout dans le trip indie. Dans l’esprit je rapproche (un peu) ça du mega-cool 2ème album de la miss Allison Weiss.
J’ai dit dans l’esprit hein !
Y’a pas à chiquer, le côté obscur ça m’attirera toujours un peu plus que le reste.



FOUR YEAR STRONG – tread lightly
Cool ils sont de retour... et en putain de forme, avec un titre qui défonce!!! Tout ce que j’aime chez FYS c’est là en 3’ 20, et c’est justement ce qui me manquait dans le dernier album en date. C’était pas un mauvais disque mais un peu trop lissé à mon goût, trop Foo Fighteresque. Du coup j’ai trompé l’attente avec AN ESCAPE FOR LOUIE, HOOLIGANS et CAPTAIN CHUNK, et bien d’autres combos... il me fallait ma dose de easycore quoi. Je veux du riff aux frontières du metal, des breaks, de la mélodie de bâtard, de la production format mégalodon! ... les barbus sont toujours aussi balèzes pour balancer du refrain qui tue. Donc ce EP qui arrive dans quelques jours s’annonce plutôt bien. Ca sort chez Pure Noise, un label au roster plus que jamais excitant. La classe. Pour tester c’est là :