WEEK END SAUVAGE… ENFIN PLUS OU MOINS (2)

Suite des hostilités à l’Elysée Montmartre, avec son escalier intérieur très raide, genre sans pitié pour les gars bourrés… pas trop de monde, il est tôt… je suis surtout là pour voir en vrai FOUR YEAR STRONG, dont l’album de reprises m’a bercé tout l’été. Alanis Morrisette, Nirvana, Everclear, Third Eye Blind, Sugar Ray… à la sauce pop-punk. On boit une bière dégueu (et chère), mais cette fois je suis pas le seul à dire qu’elle craint: coupée à l’eau de vaisselle, pas très fraîche, sans bulles… on papote, on serre la louche à un mec de PUNY RUNT (allez jeter une oreille, c’est cool) qu’on avait rencontré au dernier Groezrock. On va voir le merch. Les t-shirts sont pas très beaux et chérots, il y a bien un sweat FYS, au look de teddy mais il coûte 40 euros…. C’est pas les prix H&M… pis ses manches sont blanches, moi je suis un crado : donc manches marron en quelques jours. Je m’abstiens.

Le cool avec ce genre de soirée c’est que ça enchaîne, donc THE GHOST OF A THOUSAND déboulent sans tambour ni trompette, messieurs les Anglais, tirez les premiers… gros son, grosse patate, hardcore moderne à la Gallows et bien appuyé, ça joue… le chanteur essaie de booster l’auditoire (encore un peu maigre)… pas mal du tout.

Au tour de FOUR YEAR STRONG. Je m’avance, je veux pas en perdre une miette. Après avoir maté des tonnes de vidéos sur Youtube à leur sujet (y compris le making of du dernier album) les voilà devant mes yeux ébahis. Je sais que ça va être grand. Et ça l’est. Du New Found Glory interprété par Hot Water Music, vous voyez le style ? Happy hardcore, mais fait par des catcheurs de la WWE. Ils jouent comme des brutes, sautent partout, lèvent le poing, c’est ultra en place… trop bien les ricains. Du tube en série (mais pas de reprise), une attitude genre on est pas là pour faire bien dans le décor, c’est l’anti-shoegazing !!! Dan O’Connor est tellement grand et massif que sa gratte paraît minuscule (à l’opposé de Angus Young qui a l’air de jouer sur un violoncelle). Comme si il jouait à Guitar Hero ! Et le clavier malmène son Bontempi comme un bâtard. Des barbes, des chemises à carreaux, du riff appuyé et du singalong… la classe ultime. Je me surprends à beugler des bouts de refrain, et croyez-moi, je fais jamais ça.

Rapide changement de matos, et ça embraye sur ALEXISONFIRE. Au taquet. Gros son, morceaux essentiellement issus du dernier (« Old Crows/Young cardinals ») ça bombarde… comme FYS on sent les mecs qui ont fait des tonnes de gigs, qui ont joué dans toutes les conditions… ça le fait. Ca chante parfaitement, c’est carré à crever…

Aux suivants : ANTI-FLAG. Vus un paquet de fois donc comme un connard je joue au blasé… et comme à chaque fois je me fais niquer. « We’re ANTI-FLAG from Pittsburgh, Pennsylvania » et bam. Le hummer me roule sur la corps. C’est "juste" du punk-rock. Mais joué comme ça, avec un énorme son… ça tue. C’est parfaitement en place, c’est mélo à mort… bon y’a leurs discours un peu pète-couilles (c’est juste que je me sens pas concerné) mais c’est pas grave… on reste pas jusqu’au bout mais j’ai entendu « Turncoat » alors : content.

Les Nord Américains, ça kicke.






WEEK END SAUVAGE… ENFIN PLUS OU MOINS (1)

Se tailler de Lille, capitale des Flandres (mon cul : pour moi la capitale des Flandres c’est Gent), pays de la moule-frites, décharge à ciel ouvert… my hometown. Qui me manque que quand je suis coincé dans une ville genre… Epinal. Entre un train et un bus pour aller à Gérardmer.

Destination Paris. Quoi de plus normal que d’utiliser une chanson de LSD pour titrer ce bla bla ? Dès que je débarque à Gare du Nord j’ai « Tendance négative » en tête. Je file dans le métro : « Jaurès-Stalingrad ». Des potes, du show. Oublier la merde pour 72 heures. Changement à Strasbourg-St Denis, terminus Charonne. Si j’étais à 20 000 km ça serait pareil.

Ce soir direction le PIX (dans le 20)… cool un endroit où je suis jamais allé, pour voir des groupes que je connais pas, où personne ne m’a jamais vu… l’homme invisible. Appelez-moi Claude Rains. Le bar est pas mal blindé, et y’a du look : tendance punk/batcave. C’est dingue j’en vois plus jamais des gens fringués comme ça (mais je sors très peu), rien à voir avec les petits goths du samedi aprème, c’est back to the future… ça sent le rassemblement via myspace des fans du premier groupe : ELVIRA & THE BATS. On descend dans la salle (lire : la pièce du bas), pas mal de monde mais c’est hyper exigu… les Bats attaquent et c’est typique dépressif Berlinois 80, genre Malaria/Guerre Froide… boîte à rythmes minimaliste, guitare en retrait qui fait crrrrrrrrrrr, lignes de basse à la Peter Hook, et chant d’outre-tombe… crêtes/choucroutes pour la bassiste et la chanteuse. Du noir, des colliers, des zips, des chaussures pour aller sur la lune. Les gens sont au taquet. Moi moyen, alors je remonte, pour voir que dans le fond du bar, un mec au clavier accompagne des meufs qui chantent des trucs variète. Soirée mixité musicale… on s’en jette un et on redescend. Un peu moins de monde pour voir GOOD MORNING BLEEDING CITY. Des mecs jeunes et à bloc, un chanteur hystéro, un truc chaos à la Converge. Cool. J’apprécie. Comme d’hab je sélectionne la reine de la promo : une petite meuf violemment mignonne, avec une queue de cheval et des fesses rebondies, qui remue comme une dingue. Nouvelle interruption, on va jacasser en haut… toujours des reprises de tubes radio. Mais pas des tubes comme dans les séries US que j’adore. Je trouve ma Heineken dégueu. C’est moi ou toujours comme ça ? Ou parce que je bois quasi plus jamais ? Mais ce soir c’est spécial, c’est les vacances. Je fais mon punk, je bois de la bière. Je me fonds dans le décor. Homme invisible, toujours.

Nouvelle descente au sous-sol. Ca pue le gymnase. Plus trop de monde. Genre 11 personnes. Dont la reine de la promo, c’est cool. Ambiance de fou donc pour accueillir SEPTIC CHRIST, des thrash métalleux allemands. C’est super bien fait, le chanteur est tout petit, avec des tattoos Beavis et Butt-Head. Classe. Le batteur défonce. Les gars sont super souriants, ça fait plaisir à voir. Ce qui fait que je reste jusqu’au bout du set, même si moi le metal je l’aime très lent et oppressant. Pis je continue à jeter des regards à miss fesses rebondies. On fait avec ce qu’on a.

Ultime bière au bar. Ca sent la fin de soirée… un type qui bosse là ferme le rideau de fer violemment, super-vénère, genre si un chien était passé par là au même moment : bam, deux demi-chiens. Mais pas de chien, et le type s’évacue vers la cuisine. Et plus rien. Il est temps de rentrer. Un canapé super moelleux m’attend après deux traits de métro. Cool soirée ...



THE HUNT FOR RED OCTOBER

La vache si j’étais comme Ramius, à la barre d’un sous-marin gavé de missiles… triste mois, chiant et tout. Comme d’hab, le truc qui sauve de l’ennui : la pop culture.



crust caviar xwizex



JENNIFER’S BODY les mecs du Canard Enchaîné vont-ils devenir mes têtes à claques préférées en matière de chroniques cinoche ? Maybe. Après c’est de ma faute, j’ai qu’à pas compulser cet organe de presse. Mais je le reçois au taf. Démontage de la semaine par le palmipède, Jennifer’s Body, évidemment… La critique commence cash avec un « tout le monde n’est pas Polanski, et depuis son Bal des Vampires (1967) la comédie sur les buveurs de sang a donné lieu à nombre de ratages ». Bon, pour commencer le film de Karyn Kusama (Girl Fight, Aeon Flux) ne parle pas de vampires… ensuite aussi bon soit-il, ce film (Le Bal) a 42 ans. On est en 2009 mec, attrape un programme. Et si tu l’aimes autant le Roman, va donc lui filer un sachet d’oranges. Comparer J’sB aux Dents de la nuit (un désastre, on est d’accord) c’est gonflé ! J’en passe… ah oui autre chose : « principal argument de vente, le corps de Megan Fox est exposé comme une potiche lisse et rutilante ». Waow. Ça c’est carrément insultant. Irrespectueux. Exposer les rides bouchées au ciment-colle de Catherine Deneuve, c’est pas un argument de vente peu tête, surtout si c’est pour booster et cautionner le casting du film du dernier réal trendy ? Et le couple Lindon/Kiberlain dans Mademoiselle Chambon c’est pas formaté genre décoratif ? Style mon dieu, la vie est si cruelle blah blah blah. La vie craint, merci, on sait, et justement c’est pour ça que je claque pas $9 pour aller voir l’histoire typique made in France, à savoir un gars en instance de divorce et chômeur avec un enfant autiste, qui devient pote avec un SDF qui a une fille qui le renie car elle a une place de vice-présidente dans une multinationale de négriers et qu’elle a honte de lui mais elle va tomber amoureuse du chômeur dépressif et renouer avec son dabe et que ça va être le bonheur total. Si vous le voulez ce pitch, il est à vendre. $50 000. Bref.
Le pire ça a été de mater cette vidéo sur le site de Mad Movies (sortie de projo) où le film s’est fait bien éreinter aussi. Merde, si les papes du bis s’y mettent… pas d’arguments, mais du fun à la Bigard genre « le body de Jennifer on le voit pas trop »… direct dedans comme tous les autres blaireaux, la punchline sexiste du gros con de nightclubber. A pisser de rire, le gars qui dit un truc genre le seul bon moment c’est le cameo de Lance Henriksen… quelle culture, vous êtes trop forts. Faites votre propre film, CONNARDS. Votre torchon, je l’achèterai plus jamais. Finito. C’est juste une (bonne) série B, les mecs. Un épisode géant de Buffy. Dans la lignée The Faculty et Ginger Snaps. De la bonne came. J’ai adoré (démonologie, Amanda Seyfried (aka Lily Kane), Adam Brody (aka Seth Cohen), cheerleaders, bon son, fun, un poil gore)… pourquoi ce dépeçage ? Cette coalition ? Mystère. Comme si c’était le pire film du monde. Un film de nanas en plus, une réalisatrice, une scénariste (c’est à cause de sa collec’ d’awards en tous genres qu’elle se fait tuer, Diablo Cody ? au moins elle a pas exploité le filon Juno)… des personnages féminins en avant… c’est ça le problème ? C’est vrai, des filles dans ce milieu ça foisonne. Comme aux concerts. Ha ha. Quand on fait un teen horrifique on respecte certaines règles du teen horrifique. Contrat plus que rempli avec Jennifer’s Body.
Amen.


ALL TIME LOW « Nothing Personal » de la très bonne came quand on se délecte de trucs lissés et formatés, dans le créneau du radio-friendly… bonne pioche avec ce dernier opus du band (formé au bahut !), sorti en juillet dernier. Du New Found Glory période Sticks & Stones qui fait voile avec Fall Out Boy… mélodies sucrées comme un marshmallow, arrangements au taquet, claviers, boîtes à rythmes, loops discrets mais bien intégrés aux compos, cette galette c’est le bonheur parfait si comme mézigue vous vous réfugiez régulièrement du côté de Tree Hill et/ou dans le coffre de la Cad’ Le Baron de Veronica Mars. Un soundtrack parfait pour ces friandises télévisuelles, ça sent grave le teen spirit !



TAKING BACK SUNDAY « New Again » putain ça marche toujours ce groupe… pourtant différent de leurs années Victory, plus orienté rock de stade, comme pas mal d’autres, de Green Day aux Goo Goo Dolls… pas de problème pour moi… 11 titres qui oscillent entre le geignard, le furax et l’emphatique, 11 tubes in yer face. Emo, pop, post HC FM… On s’en branle des étiquettes, c’est juste des chansons qui tapent dans le mille, c’est touchant comme du Sense Field, limite lyrique dans la voix, vénère dans les refrains, de la grosse balle.



MONARCH OUT BOY Une histoire de ouf…. Un de mes corres’ (yo Tim) qui connaît ma passion pour le groupe de harsh/doom/sludge ultime à la bouleversante chanteuse m’envoie une copie d’une interview de Shiran (guitariste de Monarch), chopée dans Noise je pense (elle est signée Skidz)… Le gars parle de leur tournée australienne, des groupes avec qui ils ont joué… et de la présence du « bassiste de Fall Out Boy » à leur show de Brisbane, et du fait qu’il a « acheté plein de T-shirts »… c’est dingo ce truc… toujours d’après Shiran, Emilie (la chanteuse évoquée plus haut) parlait de son « aversion pour ce groupe » deux jours avant… c’est carrément incroyable. Franchement, j’imagine déjà un EP de Monarch sur Decaydance. Avec en featuring Pat Stump à la guitare et Rihanna aux back-up vocals ! Faut pas rêver non plus, mais ça serait génial. Dans le domaine du possible, il pourrait éventuellement y avoir une photo de Pete W. sur PixelStar avec un tishe CandyKill ! Ca serait déjà énorme. Avec Bronx Mowgli en train de baver dessus. Quand l’indé se télescope avec le mainstream glam, ça me fait carrément bicher !!! Après je comprends que le Pete (si tout ça est vraiment vrai, ça fait un peu X-Files ce truc) ait flashé sur l’artwork de Monarch. J’ai toujours adoré leur ligne graphique, cohérente à 100 % (et pas très éloignée des trucs Clandestine Industries !), avec ces petits cœurs, ces croix retournées, mignon/flippant, joli/inquiétant. Comme leur zique. Extrême, envoûtante, addictive à mort. Même quand on est fan de FOB. Emilie, je t’en veux pas de détester la zique des gars de Wilmette, Illinois. J’adore Monarch, et j’admire ton talent. Et t’es trop belle.
Sans rancune aucune.


PHONE TRIO Encore une fois viva internet. En jumpant d’un site à l’autre (avec des arrêts fréquents sur Youtube) j’ai fini par me retrouver sur le Myspace de Manu Bloody Udall (Distorted Vision zine), je glande dessus, je tombe sur une bannière « cliquez là pour télécharger le EP de PHONE TRIO »… avec les mots magiques POP-PUNK qui me sautent à la tronche. Go. Et bam, bonne surprise, ce power trio brésilien en a sous le pied, des compos à la Melody Fall/NFG… des titres acoustiques avec des harmonies vocales qui filent la trique ! Du bonheur en fichier compressé. Cool à mort.



LA VIDEO DU MOIS : NEW FOUND GLORY ‘Don’t let her pull you down’
Super clip de NFG issu du dernier album, un petit film genre La nuit des morts-vivants, bien torché, marrant et blindé de références. Pis les zombies c’est devenu trendy. C’est dingue tous ces machins genre interdits avant, qui sont devenus courants… les temps changent. C’est comme les chansons : avant c’est les punx, les rappers et les métalleux qui offusquaient le peuple parce qu’il y avait du fuck à tous les étages dans leurs paroles, et maintenant la petite mère Lily Allen fait un méga-tube avec un titre qui s’appelle FUCK YOU. Trop drôle. Caisse que je disais ? Ah oui, NFG, super clip.