CRUST À CHATS


[via]



10 BAND-NAMES FOR FREE !!! (limited-time offer*)

Pas grand chose à dire sur les 50 nouveaux groupes "incontournables" de 2010 choisis par le magazine anglais NME ... Puisqu'ils changent de meilleurs groupes de l'année toutes les semaines, leur liste est déjà obsolète. Ce qu'on remarque cependant c'est que le hipsterism n'est pas mort vu les noms sans aucun sens de la majorité des groupes de leur liste ... Un petit name-dropping s'impose !
C'est ti-par : MAGNETIC MAN, EGYPTIAN HIP HOP, DIAMOND RIGGS, PURE ECSTASY, PERFUME GENIUS, AVI BUFFALO, ZOLA JESUS, MAGIC KIDS, EVERYTHING EVERYTHING, FREELANCE WHALES etc etc etc j'en passe et des grotesques ...

Donc chez CRUST CAVIAR, même si, oui, on a un nom de hipster, mais nous on peut parler pendant des heures de ses nombreuses origines obscures, on s'est dit, "woulah, on n'a qu'à créer et vendre des noms, ça à l'air fastoche à faire !"


Donc là, on vous balance 10 free samples, premiers arrivés / premiers servis, les prochains seront payants **

- SOMALIAN CRUNK
- JULES VERNE MAHOMET
- SAPHIR STEAK
- CORPORATE WALRUS
- GIF PANTEROS (private joke celle-là)
- THE SYLVAIN MIROUFS
- NOTHING NOTHING AT ALL AT ALL
- BAR MITZVAH AFTER PARTY
- BLURK
- HILL APU






* ouf ! t'arrives juste à temps.
** quand Benny aura réussi à trianguler le paypal avec les investisseurs du Burkina Faso


FAT & FURIOUS – Episode 3



La vie Parisienne. Bien cool. Certains vont se ressourcer à la cambrousse, moi c’est à la capitale. Des trucs à faire, à voir, des amigos. La vraie vie en stand-by. Beau temps en plus, à becter de la Ben & Jerry’s cookie dough au bord du canal St Martin, et à boire des grosses canettes dans les bars de Bastille, en compagnie de gens de qualité. Bref.

Et ma première incursion dans un lieu hors du commun (juste pour moi, donc c’est pas trop exceptionnel non plus…), dans un univers hipster-nightclubber. J’ai nommé l’International, du côté d’Oberkampf je crois bien. En entrant j’entends une petite nana qui hurle dans son phone « je suis à l’Inter ! »… OK, va pour l’Inter… un big bar avec un sous-sol grave mahousse, gavé de monde, de types aux looks étranges, du Jérôme Kerviel au « rocker » à la panoplie complète (qu’il a eue à Noël dernier sans doute), perf luisant et badges king size de PIL… la raison de notre présence dans ce lieu de perdition, le concert de Servo + Johnny Boy. C’est gratos. Au vu du prix des consos, on comprend mieux ; le verre de pisse dans un gobelet en plastique : $4. Ya-hoo. Mais ça vaut le coup, pour un gonze comme moi qui aime énormément mater les gens, c’est comme si c’était un catwalk géant. Et là il y a de la matière. C’est blindé, ça couine dans tous les coins, c’est gavé de filles. Que j’ai rangées en 3 catégories. Les vraiment belles, les wannabe belles (mais qui le sont pas) et les vraiment moches (très en minorité). Elles sont toutes pimpantes, elles ont sorti leurs nippes du samedi soir, y’a du décolleté, des épaules nues, des perles de sueur (il fait hyper chaud dans cet endroit) sur leur peau… une serveuse qui concasse rageusement des glaçons kif Catherine Trammel dans Basic Instinct. Des DJs (dont une très jolie fille aux cheveux courts) dans une cage. C’est saturday night fever. Le son est light, castré au limiteur, ce qui change des bars minuscules dans lesquels les groupes jouent hyper fort… Servo montent sur scène, on se rapproche, c’est long à démarrer, et enfin ça commence… eux, je les avais loupés lors de leur passage à Lille au Yéti (dans le genre à 10 000 années-lumière de l’Inter…) en 200X, j’y étais pas allé pour une sombre histoire de fille qui me faisait beaucoup d’effet et qui était beaucoup mariée… j’aimais bien leur album « sense of humour & archeology », plus exactement les 3-4 premiers morceaux… en fait j’ai rien raté ce soir là, parce que c’est vraiment pas terrible. Peu tête parce que ça joue pas fort ? Non en fait c’est leurs morceaux qui sont juste chiants. C’est exactement comme Inception : inutilement compliqué. Petit frisson quand même quand ils jouent le premier titre de l’album cité plus haut. Tout petit frisson. Le public est étrange, ça remue quelques instants puis ça se calme. Et ça reprend. Ca fait un peu bidon. A un moment un des Servo descend de scène pour jouer au milieu du « pit ». un videur déboule de nulle part et lui fait comprendre que la place des artistes c’est sur scène et pas ailleurs. OK. C’est organisé. Carrée, l’affaire. On papote… on peut, c’est pas fort, je vous dis. On reboit une mousse. Je rêvasse et je mate cette DJette aux cheveux courts dans sa cage. En train de s’affairer sur ses platines, concentrée et tout, on dirait qu’elle pilote un croiseur impérial. Puis les Johnny Boy arrivent. Un truc qui sonne 80, entre Suicide et OMD, genre. Pas mal, j’aime bien. Ce qui ne veut pas dire grand chose non plus. J’aime mieux que Servo quoi. Pis j’ai du taf, à regarder toutes ces minettes. A les faire tomber dans le bon casier. On se barre mollement. On remonte une volée d’escaliers, on traverse le bar, on arrive dehors et c’est blindé, pire que dedans… y’a au moins 100 personnes dans la rue, dont certaines affalées sur des capots de bagnoles, à hurler entre eux ou au téléphone, c’est dingue. Les voisins doivent apprécier. On se tire et on cherche un rade assez calme pour s’en jeter un dernier. I love Paris.

Quelques mots sur le matage du DVD de “Villemolle 81” (pour nous remettre de toutes ces émotions) : le truc pondu par la clique des Requins Marteaux est vraiment cool, bien foutu et bidonnant. Ca commence comme un reportage de TF1 sur nos belles campagnes (putain puisque je vous dis que c’est flippant la campagne…), les traditions rurales, le terreau de notre doux pays quoi… visite de Villemolle (Tarn), un bled peuplé que de gros dégénérés, on assiste à la préparation d’un show son et lumière, « la battaille de Villemolle » (laissez la faute, c’est fait exprès), on fait connaissance de personnages truculents, le maire, sa secrétaire nympho, l’idiot du village, les bikers (en mob) du coin, les nazis de la police municipale… on apprend que le village vit grâce au stockage de déchets toxiques, mais principalement de la fabrication de la saucisse de hamster… bref… pendant ce fameux show (bien pathétique), un météore s’écrase et transforme les gens en zombies… ça bascule… du gore, du fun, de l’humour trashy, un portrait de la beaufitude ordinaire… une réussite ce film. Bien drôle et tout. Entre Bad Taste et tout le délire Groland. Parfait. Matez-le.


Adios.

Fat Mick



PLAYLIST :
- THE ACADEMY IS… - Santi
- NADA SURF - The Weight Is A Gift
- UNDEROATH - Ø (Disambiguation)
- GOO GOO DOLLS - Live in Buffalo
- TACKLEBERRY – Reinventing Appetite For Destruction


FAT & FURIOUS – Episode 2



J’ai récupéré une caisse de zines qui traînait chez mes parents. Ils devaient en avoir marre de faire du stockage pour ma pomme. Je comprends ça. J’ai jamais vécu dans le passé alors j’y ai juste jeté un coup d’œil rapide… ça va finir dans un coin et m’encombrer à mon tour. Pas grave. Le côté archiviste/collectionneur c’est pas mon délire. Donc je stocke.
J’étais quand même bien content d’y retrouver des graphzines de MIKE DIANA, « Cicada candy », « Sourball Prodigy »… Alors lui il était sorti de ma mémoire. Il suffit de pas grand chose pour rebooter le truc. Mike Diana, c’est un cador du comic indé et déglingué. C’est aussi le premier artiste à avoir été condamné (par l’état de Floride) à une peine de prison (avec sursis), assortie d’un contrôle psy. Et d’une interdiction d’approcher des mineurs. Et de dessiner. $ 3000 d’amende, et un millier d’heures de travaux d’intérêt général.
Pour résumer, en 1991, pendant une enquête pour meurtre, un flic tombe sur un exemplaire de Boiled Angel, son zine. Mike devient un suspect. Le véritable assassin est appréhendé, mais la machine judiciaire est lancée. Début des emmerdes pour Mike Diana. Sa production choque un juge, et c’est parti.
Tout ça juste pour avoir dessiné et auto-édité des comics. Enfin, faut voir les comics. Les trucs les plus tordus, provocs et malsains que j’ai jamais lus. A base de gamins molestés, démembrés et abusés, de Jesus-freaks défoncés, de rednecks psychotiques… avec un style naïf mais mortel, expressif à mort, hyper-contrasté, un mix entre Roy Tompkins et Charles Burns mais en complètement dévasté du bulbe. Je correspondais avec ce gars tout début des années 90. On s’échangeait des stickers, des jouets en plastoc, des dessins, des bonbons. Je lui avais filé quelques dessins pour son zine (Boiled Angel, le numéro 8/number «ate » hé hé hé), un pavé A5, plein de dessins violemment tordus, sordides, sinistres, gravement anti-chrétiens et asociaux, et gavé de textes sournois, dont une longue interview de Ottis Toole, le tueur en série cannibale. Du fun à tous les étages quoi. A chaque fois que je tombais sur des strips tout trashos (genre Blanquet, Pierre la Police, etc etc), j’appréciais l’effort, mais jamais ça n’allait aussi loin que le boulot de Mike. No-limits. Extrême as Hell. Je sais même pas pourquoi il m’avais pris des crobards, qui faisaient vraiment caca de Bisounours à côté des siens. Genre carrément hors-sujet…
Après ses démêlés avec la justice et la police j’ai appris qu’il s’était mis à la peinture. Des thèmes sensiblement du même tonneau, mais sur toile. Et en couleurs. Des œuvres à vendre et pas mal chères. Tant mieux pour lui. J’espère qu’il en vend des caisses. Parce qu’à la base, il ne s’agit que de dessins. On peut les trouver obscènes mais c’est que des foutus dessins. Les films d’horreur c’est obscène aussi. Mais concevoir et vendre des bombes dans le genre de la daisy-cutter ça l’est pas. C’est de la manufacture de biens, du commerce. Légal et tout. Bon je suis pas un putain de hippie, et j’ai abandonné tout espoir à propos de ce monde complètement dégueu. Mais cette histoire est édifiante je trouve. Un truc pour incarner le mal aux yeux de la plèbe : ça détourne l’attention et ça permet de faire des choses VRAIMENT obscènes.
Bref, si ça vous branche :
www.testicle.com/mikediana.htm


Quelques mots sur TROP LOIN POUR TOI avec Drew Barrymore et Justin Long. Un film assez cool. Convenu mais avec ce genre de truc on sait où on met les pieds, on y trouve ce qu’on (que j’) y cherche, du larmoyant, du fun, les inévitables amis déjantés, la famille et ses non moins inévitables rapports amour/haine… ça m’a surtout permis de briser la malédiction -beaucoup trop de films bof vus au cinoche ces derniers mois- en appréciant à fond cette histoire de relation longue distance. Challenge, adaptation, espoirs, déprime… des scènes bien emo chochotte, contrebalancées par des scènes/dialogues pas mal grossiers çà et là. NUITS BLANCHES A SEATTLE ambiance légèrement SUPERBAD/ROAD TRIP.
Un bon moment, pas d’arrière pensées, pas de regrets, ça s’engloutit tout seul.
Les comédies romantiques ? Trop bien. Je refais péter les Richard Curtis.



See ya.

Fat Mick




PLAYLIST:
- MILEY CYRUS "Can’t be tamed"
- THE WONDER YEARS "The upsides"
- BRING ME THE HORIZON "There Is A Hell, Believe Me I've Seen It, There Is A Heaven, Let's Keep It A Secret"
- SOCIAL SQUARE "It vs. you"


ON DA SCREEN:
- LOVE ACTUALLY
- COUP DE FOUDRE A NOTTING HILL



FAT & FURIOUS – Episode 1

C’est reparti. Du biscuit pour CC. Ca faisait longtemps. Nouvelle colonne, entre deux jazz avec Nasty Samy. Entre deux séances de DJ de salon. Entre deux insomnies. Entre deux crushes. Deux concerts. Deux films. On verra combien de temps ça dure. Le tout c’est de le faire.

Ces derniers jours je lis et relis « Every Girl Is The End Of The World For Me » de Jeffrey Brown. C’est xWIZEx qui me l’a filé en me disant: "ça me fait penser à ton zine, mais en images". Trop vrai. Rien que le titre m’a sauté à la gueule. Trop bien vu. Des petites histoires douces-amères, dessinées avec style, avec un pitch qui ne pouvait que me parler : les relations avec les filles. Les ex, celles qu’on aime bien, celles qu’on aime tout court. Jalousie, prises de chou, conversations par mails, moments magiques (genre un gros hug dans la voiture), sentir qu’on compte pour quelqu’un(e)… un ego-comic à la fois complètement perso et universel. Cette scène où Jeffrey est tout vert de voir « sa » serveuse ricaner avec un autre client. Le nombre de fois où ça m’est arrivé. Emogirl me disait que c’est pas très original de crusher sur les serveuses, vrai, mais elles sont en première ligne, au front. Exposées. Et les patrons de bars savent très bien ce qu’ils font en engageant certaines filles. Je vais toujours boire mon Coke dans les mêmes troquets. Pas plus de deux ou trois. A cause des serveuses. Rien à foutre du cadre. De l’ambiance. Des prix. Te faire servir par une jolie fille, qui ne te laisse pas indifférent, qui te fait des sourires, c’est génial. Dans le merdeux d’une journée, ça vaut des points. C’est pas grand chose. Mais quand même. Donc deux ou trois troquets. Deux ou trois serveuses. Plus ça serait mal. Comme les trahir. Trop con je suis. Mais ça va pas changer maintenant. Ça m’avancerait à quoi ?

Donc ce comic, de la grosse balle. J’aime tout particulièrement le final, ou Jeffrey parle de sa résolution de nouvelle année. Etre moins obsédé par les filles. C’est courageux. Mais c’est aussi perdu d’avance.

Ce scénar' tourne en boucle, à l’infini, comme un lock groove.

J’ai récemment vécu ça après un punk-rock show. Une fois de plus je devrais dire. Rencontre, le facebookage quasi automatique. Quelques messages avec des liens de temps à autre. J’ai pas de plan, pas de but précis. Rien de spécial en tête. Je suis pas une crapule. Même pas un (gentil) vaurien comme Han Solo. Ce qui me plaît c’est d’être charmé. D’avoir en tête le refrain des Sheriff qui se met à tonitruer : "c’est celle qu’il me faut y’a pas de doute, y’a pas de doute" … même si c’est de la science-fiction. Imaginer ce qu’une relation pourrait être. Pas ce qu’elle va réellement devenir. Contrôler le truc. Le scénariser. Le faire se croiser avec des scènes de séries. Activer la barrière anti-crash. Mais pas anti-crush. C’est mieux comme ça, quand on est sensiblement dans les pompes de Harry la Trique : un connard incapable d’aligner deux mots. La plupart du temps. Ainsi soit-il.

D’où ce bordel avec les serveuses et les stagiaires. De l’éphémère. Du blitz. Du supersonique, comme Chuck Yeager le 14 octobre 1947. Avant que ça parte en patates, que ça explose en vol, qu’on se tape sur le système, et qu’on n’ose même pas se le dire.

Quelques mots sur le biopic des Runaways. Annoncé. Repoussé. Puis pas de sortie en salles. DTV. Puis sortie en salles. Ah bon. Faut s’adapter. Évidemment ce film avait tout pour me séduire. Rien que par la présence de Kristen Stewart qui interprète Joan Jett. J’ai un gros crush sur cette fille. Donc, l’histoire d’un groupe de nanas, considéré par certains comme le groupe de nanas originel, dans le sens vraiment wild et sulfureux. Pourquoi pas ? Même si je préfère Joan Jett en solo. Une sacrée gisquette, Joan. Riot Grrl number one. Donc j’y vais. Et je suis déçu. Comme d’hab j’en attendais sûrement trop. Ca manque de rythme, c’est édulcoré, j’y ai cru les premières minutes, pendant la scène d’ouverture avec le muscle-car qui démarre. Genre pied au plancher, accrochez-vous. Et puis non. Ca tourne voiturette de golf. Lita Ford (Scout Taylor Compton, quand même) traverse les scènes comme un météore. A part la scène de prise de chou avec Cherie dans le studio… le mec qui fait cette crapule de Kim Fowley (essayez son album « Sunset Boulevard », c’est énorme, dans le genre disco complètement malsain) est très bien. Kim Fowley, en voilà un qui mériterait un biopic. Mais honnêtement c’est pas terrible. Dakota Fanning s’en tire pas mal aussi. Comme elle a grandi. J’ai toujours cette image d’elle dans Man On Fire. Putain comme le temps passe. Mais je regrette pas mes $4.90. Une heure et quarante-cinq minutes avec Kristen c’est cool. Elle est parfaite dans les Converse à Joan Jett. Parfois C’EST Joan Jett. Un perf, une guitare en pognes et zou. Trop bien. Elle crève l’écran (comme d’hab). Elle porte pas de soutif. Elle a des jambes interminables. Je préfère son look dans Twilight c’est plus la classe, moins souillon. Mais ça le fait. Et elle a toujours ce côté perdu qui passe dans son regard. Un truc naturel chez elle je pense. Elle a ça aussi dans Adventureland. Egalement quand elle est invitée dans un late show. La reine Kristen.



Cheers.
Fat Mick


ON DA SCREEN:
BUFFY saison 3


PLAYLIST:
GOOD CHARLOTTE - The Young & The Hopeless
SAOSIN - s/t
DENISON WITMER - The River Bends…
JIMMY EAT WORLD - Clarity
NO FRIENDS - Traditional Failures
OVER THE STARS - Lost Beforehand
ASHLEY TISDALE - He Said, She Said


BOOKS:
MPD PSYCHO
SCOTT PILGRIM - Volume 3
LOST AT SEA