LES HIGHLIGHTS DE CE 2ème MOIS 2016… TOP FEVRIER



BOBBY PINS # 4
Génial un nouveau numéro du Bobby Pins de Cora (épisode 4)… avec un raton-laveur en couve ! excellent ! y’a pas à chiquer le niveau reste élevé avec son zine. Les gens qui mettent beaucoup d’eux-mêmes dans leur tambouille, ça me parle. Textes bien persos, en mode fin de cycle : la miss a envie de changer de vie, brand new life (Young Marble Giants, ou Madame Est Servie, comme vous voulez) quoi… un épisode de transition ! ça se retrouve dans des petites colonnes bien écrites et bien emo aussi ! Des considérations perso qui débordent également dans les chroniques de disques, et j’adore ça. Et bien instructives ces chroniques. On a du terrain commun avec Cora niveau zique, j’avais déjà pu m’en rendre compte en écoutant Bored To Death (son émission de radio) et donc ses reviews me donnent vraiment envie de tester certains groupes. Après tout c’est elle qui m’a branché sur Screaming Females, Bad Cop Bad Cop, les Tweens… et qui m’a donné envie de me remettre une couche de Thermals (itw de Katie Foster dans un numéro précédent)… cette fois-ci c’est Paul Collins ! Quelques chouettes dessins pour agrémenter le truc, donc fond et forme bien torchées. + quelques interviews à la clé (Big Eyes, Crapoulet rds, Gasmask Terror) et voilà… le haut du panier les mecs ! Délicieux ! et c’est pas qu’une image, la recette de mugcake qui figure dans ce 4ème shot a été testée et approuvée par ma gueule ! Seul petit regret, que ce numéro ne fasse pas 80 pages… FUCKIN’ A ! https://www.facebook.com/BobbyPinsZine

IGGY & THE STOOGES – raw power
Les petites bizarreries du quotidien… associations d’idées, hasard complet, concours de circonstances tout ça ! Un soir Lisa déboule du bahut et porte un t-shirt avec la trogne d’Iggy Pop dessus… c’est la seconde fois ce mois-ci que le mec Osterberg pose virtuellement ses boots chez oim’, la 1ère c’était suite à une convers’ SMS avec le Dav’ (je lui avais envoyé le link YT de « your pretty face is going to hell »)… il m’en fallait pas plus pour remettre dans le discman « raw power ». C’est le seul Stooges qui me reste. Le seul que je peux réécouter aussi, puisque c’est rentré comme dans du beurre… y’a pas à chier, James Williamson est un putain de tueur à la six cordes, perso j’ai jamais pigé ce culte voué à Ron Asheton… affaire de goûts sans doute ! Comparé aux deux premiers skeuds des Stooges, celui-ci les détruit les doigts dans le pif… les compos sont plus inspirées, c’est moins monolithique… mêmes le trip bluesy qui transparaît en filigrane par moments est secoué et rudoyé par cette grosse niaque… « I need somebody », quel morceau… bon j’avais pas oublié que la production était aussi bordélique! Ces pistes de guitare qui enterrent tout le reste… avec la voix du Jim qui a l’air d’essayer de se frayer un chemin à travers tout ce merdier ! mais bon, ça ajoute au côté wild de l’entreprise. J’apprécie ce chaos, alors qu’il y a quelques semaines avec Wize on parlait de Joey Sturgis (AKA le Michael Bay du metalcore) et de ses prods autant clean que massives, le genre de son qui m’envoie sur orbite maintenant !!! Bref, cette vieille rondelle, je valide. En plus je sais pas combien de temps cet album va retourner prendre la poussière avant d’être remis dans le mange-disques. Who cares. Mon morceau préféré (définitivement) sur « raw power » c’est par ici :



LIKE PACIFIC – distant like you asked
Pop-punk, for ever & ever… des groupes à 200 likes FB et des trucs bien plus gros… Like Pacific je les marque plus ou moins à la culotte depuis 2011 ou 12. Il me semble qu’on avait passé un titre de leur EP « the worst » à Ballroom à cette époque… « see you in the car, Milhouse”… c’était ça le titre… pas sûr, je vérifierais bien mais j’ai pas envie. Les gars viennent de pondre (sur Pure Noise) un skeud fabuleux… ces types c’est la vague post-The Wonder Years, Swellers, A Loss For Words & co… dans la cabine de pilotage de la locomotive, avec Neck Deep, Real Friends et autres Forever Came Calling… je crache pas sur les mecs plus vers la fin du convoi, bien au contraire (dernière découverte, Bearings, d’Ottawa, un EP mortel, « home is.. » sorti il y a peu sous le bras… check it !) bref on reste sur le continent Nord Américain, Like Pacific viennent de Toronto… et pas le temps de réagir de mon côté, puisque Wize me file ce « distant like you asked »… cimer buddy ! à l’arrivée un chouette album, super équilibré entre tension et mélodie, pop-punk avec des morceaux d’emo dedans… perso, zéro effort pour appréhender le truc. C’est parti pour des heures d’écoute, en mode « couch mosh » (technique mise au point par mézigue, inspirée à la fois des moines Shaolin et des patates de canapé… tout est dans le bon point d’équilibre)… EXCELLENT !



HALSEY
Je me fais des cures de princesses pop mainstream à l’occase, ça fait du bien, c’est sans trop de conséquences, comme se régaler d’un tube de Pringles Texas BBQ… j’ai régulièrement mes crises Nicki Minaj, Rihanna, Miley, Demi Lovato, Ke$ha, Lana Del Rey, Carly Rae Jepsen… ça passe, ça revient, comme une maladie chronique… il y a quelques mois, je découvre Halsey (née Ashley Nicolette Frangipane, marrant non ?) via un article dans le Rock Sound. Grosse pop dancefloor concoctée par une bombe ultime qui nous vient du New Jersey… j’écoute ça quelques jours, je danse comme un damné dans le salon (en fait pas du tout…) et je mets ça de côté… puis rechute via une photo double page dans le RS (encore) de mars, on la voit en train de chiller backstage avec les State Champs ! Cool… du coup, back to youtoob et je m’enfile son album « badlands », de la bonne came, dansant et flamboyant (et aussi un peu dark parfois), super belle voix et déhanché magique… un plaisir carrément éphémère, vu que j’ai 10 tonnes de machins à écouter… kif un arrêt aux stands dans une course Nascar, on refait les niveaux et on se taille pied au plancher… 2016, faut que ça bourre, pas le temps de poser ses bagages…
Le clip de « colors », avec le mec de Teen Wolf c’est ici :



PETER HOOK – UNKNOWN PLEASURES / JOY DIVISION VU DE L’INTERIEUR
Joy Div, j’y suis venu tard, genre quatre ans après la fin du groupe. J’avais pas été trop convaincu par ce que j’avais pu entendre jusque là (« unknown pleasures » + « closer ») chez les potes. J’avais pas insisté non plus… tout a changé avec un pote (Riton) qui m’a copié sur cassette un LP pirate du groupe, « pain & pleasure ». Avec une plâtrée de morceaux hyper cool, ça commençait avec leur période bien punk-rock (quand les gonzes s’appelaient encore Warsaw), des trucs bien rentre dedans, comme « the kill », « at a later date », « failures »… le reste m’a scotché aussi, étais-je enfin prêt pour Joy Div ? on dirait bien. Je suis tombé raide de ces lignes de basse inventives et du style de Steve Morris, le batteur… « no love lost » avec cette intro qui tue… « komakino », « these days », bref tout le skeud était génial ! J’ai pu retrouver ces titres des années plus tard (1988) sur la compile « substance »… pour l’anecdote, quelques mois après ça, le Riton occupait le poste de chanteur dans un groupe que j’avais monté avec d’autres gars, et le premier morceau sur lequel on s’est fait les dents, c’était « transmission »… bon après cette intro chiante, place au principal. Ce bouquin. Bien écrit, prenant et super intéressant. La vie du groupe du point de vue du bassiste, dans l’œil du cyclone. Blindé d’anecdotes, les débuts difficiles en plein merdier punk, les tournées chaotiques, les murges géantes, les blagues à base de sacs d’asticots, les enregistrements, leurs vies persos bouleversées… évidemment ça peut être glauque par moments, on connaît tous la fin de l’histoire, d’où une carrière météorique, fauchée en plein vol avant une toute première tournée US… les trucs racontés par Hooky peuvent être désopilants (leur trip lad / branleurs, semi-voyous), et on passe aussi de l’autre côté de la frontière en quelques pages, avec la personnalité complexe de Ian Curtis, sa maladie (l’épilepsie), son mal de vivre… Hooky nous livre un portrait multi-facettes du gars, qui pouvait être aussi très crétin, très bourré et très drôle… ça casse un peu l’aspect unique « artiste torturé » à plein temps, bref l’image superficielle qu’on peut avoir de Ian Curtis… c’est vrai que les dernières pages du book, jusqu’à son suicide, ça calme… ça permet aussi de voir dans quel milieu évoluait le groupe à cette époque, qui il a côtoyé, des Buzzcocks (leurs potes) aux Heartbreakers (des épaves)… bons passages sur les sessions studio de l’époque, avec son kit de bandes analogiques découpées au rasoir et rescotchées, de tricks d’enregistrement (utilisation de bruits et d’effets divers), les salles de répètes glaciales, les pressages merdiques et autres pochettes sujettes à polémiques ! Un livre riche, qui se lit tout seul… j’adhère ! Surtout que le dernier bouquin style bio rock que j’avais lu, c’était le truc de Kim Gordon, super soporifique ! Pas de ça ici. Du bon.