J’ai récupéré une caisse de zines qui traînait chez mes parents. Ils devaient en avoir marre de faire du stockage pour ma pomme. Je comprends ça. J’ai jamais vécu dans le passé alors j’y ai juste jeté un coup d’œil rapide… ça va finir dans un coin et m’encombrer à mon tour. Pas grave. Le côté archiviste/collectionneur c’est pas mon délire. Donc je stocke.
J’étais quand même bien content d’y retrouver des graphzines de MIKE DIANA, « Cicada candy », « Sourball Prodigy »… Alors lui il était sorti de ma mémoire. Il suffit de pas grand chose pour rebooter le truc. Mike Diana, c’est un cador du comic indé et déglingué. C’est aussi le premier artiste à avoir été condamné (par l’état de Floride) à une peine de prison (avec sursis), assortie d’un contrôle psy. Et d’une interdiction d’approcher des mineurs. Et de dessiner. $ 3000 d’amende, et un millier d’heures de travaux d’intérêt général.
Pour résumer, en 1991, pendant une enquête pour meurtre, un flic tombe sur un exemplaire de Boiled Angel, son zine. Mike devient un suspect. Le véritable assassin est appréhendé, mais la machine judiciaire est lancée. Début des emmerdes pour Mike Diana. Sa production choque un juge, et c’est parti.
Tout ça juste pour avoir dessiné et auto-édité des comics. Enfin, faut voir les comics. Les trucs les plus tordus, provocs et malsains que j’ai jamais lus. A base de gamins molestés, démembrés et abusés, de Jesus-freaks défoncés, de rednecks psychotiques… avec un style naïf mais mortel, expressif à mort, hyper-contrasté, un mix entre Roy Tompkins et Charles Burns mais en complètement dévasté du bulbe. Je correspondais avec ce gars tout début des années 90. On s’échangeait des stickers, des jouets en plastoc, des dessins, des bonbons. Je lui avais filé quelques dessins pour son zine (Boiled Angel, le numéro 8/number «ate » hé hé hé), un pavé A5, plein de dessins violemment tordus, sordides, sinistres, gravement anti-chrétiens et asociaux, et gavé de textes sournois, dont une longue interview de Ottis Toole, le tueur en série cannibale. Du fun à tous les étages quoi. A chaque fois que je tombais sur des strips tout trashos (genre Blanquet, Pierre la Police, etc etc), j’appréciais l’effort, mais jamais ça n’allait aussi loin que le boulot de Mike. No-limits. Extrême as Hell. Je sais même pas pourquoi il m’avais pris des crobards, qui faisaient vraiment caca de Bisounours à côté des siens. Genre carrément hors-sujet…
Après ses démêlés avec la justice et la police j’ai appris qu’il s’était mis à la peinture. Des thèmes sensiblement du même tonneau, mais sur toile. Et en couleurs. Des œuvres à vendre et pas mal chères. Tant mieux pour lui. J’espère qu’il en vend des caisses. Parce qu’à la base, il ne s’agit que de dessins. On peut les trouver obscènes mais c’est que des foutus dessins. Les films d’horreur c’est obscène aussi. Mais concevoir et vendre des bombes dans le genre de la daisy-cutter ça l’est pas. C’est de la manufacture de biens, du commerce. Légal et tout. Bon je suis pas un putain de hippie, et j’ai abandonné tout espoir à propos de ce monde complètement dégueu. Mais cette histoire est édifiante je trouve. Un truc pour incarner le mal aux yeux de la plèbe : ça détourne l’attention et ça permet de faire des choses VRAIMENT obscènes.
Bref, si ça vous branche :
www.testicle.com/mikediana.htm
Quelques mots sur TROP LOIN POUR TOI avec Drew Barrymore et Justin Long. Un film assez cool. Convenu mais avec ce genre de truc on sait où on met les pieds, on y trouve ce qu’on (que j’) y cherche, du larmoyant, du fun, les inévitables amis déjantés, la famille et ses non moins inévitables rapports amour/haine… ça m’a surtout permis de briser la malédiction -beaucoup trop de films bof vus au cinoche ces derniers mois- en appréciant à fond cette histoire de relation longue distance. Challenge, adaptation, espoirs, déprime… des scènes bien emo chochotte, contrebalancées par des scènes/dialogues pas mal grossiers çà et là. NUITS BLANCHES A SEATTLE ambiance légèrement SUPERBAD/ROAD TRIP.
Un bon moment, pas d’arrière pensées, pas de regrets, ça s’engloutit tout seul.
Les comédies romantiques ? Trop bien. Je refais péter les Richard Curtis.
J’étais quand même bien content d’y retrouver des graphzines de MIKE DIANA, « Cicada candy », « Sourball Prodigy »… Alors lui il était sorti de ma mémoire. Il suffit de pas grand chose pour rebooter le truc. Mike Diana, c’est un cador du comic indé et déglingué. C’est aussi le premier artiste à avoir été condamné (par l’état de Floride) à une peine de prison (avec sursis), assortie d’un contrôle psy. Et d’une interdiction d’approcher des mineurs. Et de dessiner. $ 3000 d’amende, et un millier d’heures de travaux d’intérêt général.
Pour résumer, en 1991, pendant une enquête pour meurtre, un flic tombe sur un exemplaire de Boiled Angel, son zine. Mike devient un suspect. Le véritable assassin est appréhendé, mais la machine judiciaire est lancée. Début des emmerdes pour Mike Diana. Sa production choque un juge, et c’est parti.
Tout ça juste pour avoir dessiné et auto-édité des comics. Enfin, faut voir les comics. Les trucs les plus tordus, provocs et malsains que j’ai jamais lus. A base de gamins molestés, démembrés et abusés, de Jesus-freaks défoncés, de rednecks psychotiques… avec un style naïf mais mortel, expressif à mort, hyper-contrasté, un mix entre Roy Tompkins et Charles Burns mais en complètement dévasté du bulbe. Je correspondais avec ce gars tout début des années 90. On s’échangeait des stickers, des jouets en plastoc, des dessins, des bonbons. Je lui avais filé quelques dessins pour son zine (Boiled Angel, le numéro 8/number «ate » hé hé hé), un pavé A5, plein de dessins violemment tordus, sordides, sinistres, gravement anti-chrétiens et asociaux, et gavé de textes sournois, dont une longue interview de Ottis Toole, le tueur en série cannibale. Du fun à tous les étages quoi. A chaque fois que je tombais sur des strips tout trashos (genre Blanquet, Pierre la Police, etc etc), j’appréciais l’effort, mais jamais ça n’allait aussi loin que le boulot de Mike. No-limits. Extrême as Hell. Je sais même pas pourquoi il m’avais pris des crobards, qui faisaient vraiment caca de Bisounours à côté des siens. Genre carrément hors-sujet…
Après ses démêlés avec la justice et la police j’ai appris qu’il s’était mis à la peinture. Des thèmes sensiblement du même tonneau, mais sur toile. Et en couleurs. Des œuvres à vendre et pas mal chères. Tant mieux pour lui. J’espère qu’il en vend des caisses. Parce qu’à la base, il ne s’agit que de dessins. On peut les trouver obscènes mais c’est que des foutus dessins. Les films d’horreur c’est obscène aussi. Mais concevoir et vendre des bombes dans le genre de la daisy-cutter ça l’est pas. C’est de la manufacture de biens, du commerce. Légal et tout. Bon je suis pas un putain de hippie, et j’ai abandonné tout espoir à propos de ce monde complètement dégueu. Mais cette histoire est édifiante je trouve. Un truc pour incarner le mal aux yeux de la plèbe : ça détourne l’attention et ça permet de faire des choses VRAIMENT obscènes.
Bref, si ça vous branche :
www.testicle.com/mikediana.htm
Quelques mots sur TROP LOIN POUR TOI avec Drew Barrymore et Justin Long. Un film assez cool. Convenu mais avec ce genre de truc on sait où on met les pieds, on y trouve ce qu’on (que j’) y cherche, du larmoyant, du fun, les inévitables amis déjantés, la famille et ses non moins inévitables rapports amour/haine… ça m’a surtout permis de briser la malédiction -beaucoup trop de films bof vus au cinoche ces derniers mois- en appréciant à fond cette histoire de relation longue distance. Challenge, adaptation, espoirs, déprime… des scènes bien emo chochotte, contrebalancées par des scènes/dialogues pas mal grossiers çà et là. NUITS BLANCHES A SEATTLE ambiance légèrement SUPERBAD/ROAD TRIP.
Un bon moment, pas d’arrière pensées, pas de regrets, ça s’engloutit tout seul.
Les comédies romantiques ? Trop bien. Je refais péter les Richard Curtis.
See ya.
Fat Mick
PLAYLIST:
- MILEY CYRUS "Can’t be tamed"
- THE WONDER YEARS "The upsides"
- BRING ME THE HORIZON "There Is A Hell, Believe Me I've Seen It, There Is A Heaven, Let's Keep It A Secret"
- SOCIAL SQUARE "It vs. you"
ON DA SCREEN:
- LOVE ACTUALLY
- COUP DE FOUDRE A NOTTING HILL
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