LOS ANGELES STORY – Mick Jackson
Big up à Steve Martin, un des gars qui me reboostent, rien qu’à voir leur présence au générique d’un flick… dans le même panier je mets également Dan Aykroyd et John Candy. En fait je pourrais carrément allonger cette liste… j’avais immédiatement craqué sur ce film écrit et interprété par le grand Steve M, un truc plein de poésie douce-amère. Harris est un présentateur météo qui cherche un sens dans sa vie toute bidon dans la jet-set de L.A. Entouré de gens pénibles et superficiels, il dit lui-même au début en voix off qu’il « n’avait pas conscience d’être malheureux parce qu’il était toujours heureux ». Son taf, sa meuf chiante, les restos huppés, les endroits trendy, c’est son quotidien. Jusqu’au jour où il rencontre une journaliste anglaise venue écrire un papier sur Los Angeles. Celle-ci et un peu barrée et se retrouve en fin de relation amoureuse… ça connecte entre eux. Une autre rencontre, avec un panneau de signalisation sur l’autoroute cette fois, va l’envoyer dans le bonne direction… normal, c’est un panneau, c’est son boulot ! Chouette comédie, gavée d’émotion, et aussi de scènes tordantes limite slapstick (les gunfights entre automobilistes) et rehaussée par un casting de ouf, même pour des apparitions, comme celle de Chevy Chase… Rick Moranis, Richard E. Grant, Kevin Pollak, Sam Mc Murray, Iman (un des supermodels de l’époque)… gros coup de cœur pour la prestation de Sarah Jessica Parker dans le rôle de SanDeE (oui ça s’écrit comme ça), vendeuse de fringues azimutée, virevoltante et fraîche as fuck, la meuf n’a jamais été aussi jolie que dans ce film à mon avis… un poil de surnaturel, un chouille de nonsense, beaucoup de cœur, TRUE LOVE… et très bien foutu niveau mise en scène. Culte chez oim’ ce film ! J’ai rarement (voire jamais) été déçu par Steve Martin.
WEEK END EN FAMILLE – Jodie Foster
Putain ce film m’a toujours fait penser à une bande de kids qui foutent la merde dans un repas de famille… normal, c’est une histoire de repas de famille… et ça fout la merde… et ces adultes-là ont encore une grosse part de kid en eux ! Thanksgiving, une nana qui vient de se faire lourder de son taf déboule chez ses parents. Contente d’y aller mais pas trop ! Heureusement ça va être bien plus rebondissant que prévu. Et histoire d’amour à la clé… magique non ? Encore un film qui me fout le punch, les acteurs sont tous excellents (Robert Downey Jr en tête, qui se livre à un numéro génial)… gros cast, les anciens : Charles Durning, Anne Bancroft, Geraldine Chaplin… les (grands) gamins : Holly Hunter, Robert D donc, Dylan Mc Dermott… une galerie de personnages attachants, c’est fin, sensible, bidonnant, mélancolique et aussi plein d’espoir (happy end, mais pas niaiseux… si ça avait été niaiseux j’aurais pris quand même !!!). Jodie Foster, au taquet aussi derrière la caméra… je fais court, mais faut voir ce film, addictif à fond !
LA VIE EN PLUS – John Hugues
John Hugues encore… et toujours. Cette fois ça se passe chez les post-ados tout juste diplômés, les affres d’un 1er job, que faire de sa vie, a t-on fait les bons choix, merde je suis déjà marié, mes voisins sont tartes, les beaux-parents idem, ma femme aussi parfois, je suis déjà criblé de dettes, mon meilleur pote est libre comme l’air, lui, et purée si un bébé arrivait ??? Bien sûr qu’un bébé va arriver, le film en VO s’appelle « She’s having a baby »… comédie douce-amère, bien ficelée et pleine de vérités absolues, servie par un couple dont l’alchimie fonctionne à fond, Kevin Bacon et Elizabeth Mc Govern (et ses magnifiques yeux clairs, les plus beaux du monde…), avec en support Alec Baldwin, Holland Taylor… et j’en passe des habitués du père Hugues. Perso je suis hyper client de ces bluettes romantiques avec des touches de gravité par moments… ouais ouais pas de lèze, ça se termine bien… sur une flopée de cadors (Steve Martin, Dan Aykroyd, Magic Johnson, Bill Murray, John Candy, Edie Mc Clurg, j’arrête là d’énumérer…) en train de balancer des prénoms de bébés potentiels à la ronde, pendant le générique de fin… marrant, un an avant (1987) on aperçoit Jake / Kevin Bacon au début de Un Ticket Pour Deux, genre la lutte avec Steve Martin pour choper un taxi… fuckin A !
LA PETITE BOUTIQUE DES HORREURS – Frank Oz
J’aime bien la version de Corman (1960 ?) mais j’aime encore plus celle-ci, de 1986, traitée sur le mode comédie musicale. Pas grand fan des musicals portés à l’écran, mais il y quelques exceptions, Hedwig & The Angry Inch, The Rocky Horror Picture Show, les super-classiques Chantons Sous La Pluie, Un Américain A Paris, Le Magicien d’Oz… non, pas Mamma Mia, j’ai essayé, pas moyen, pourtant Amanda Seyfried, j’adore ! ABBA, carrément moins. Bref, je valide à fond cette version 80, dans l’ambiance années 60 rythm n’ blues / soul ! Déjà l’idée de claquer un chœur antique de chanteuses pop Spectoriennes (d’ailleurs elles s’ appellent Crystal, Ronette et Chiffon) c’est hyper-cool. Tourné en studio, ce qui appuie le côté live on stage, ce film a en plus un casting qui me va droit au cœur : Rick Moranis dans le rôle principal, rehaussé de guests de luxe, Steve Martin, John Candy, Bill Murray, Jim Belushi… je reviens mollement sur le pitch : dans un quartier délabré, Muchnik (joué par Vincent Gardenia, ha ha) est un fleuriste qui vivote tant bien que mal, très peu de clients, employés sous-payés et tout. Jusqu’au jour où un des employés de Muchnik, Seymour (Moranis) trouve une plante bizarre, qu’il baptise Audrey 2 (sa collègue tartignole dont il est love-love s’appelle Audrey) et qui sert d’opération de com pour cette boutique de fleurs. Les clients déboulent pour voir le végétal bizarro, puis achètent du stock. Tout va bien, sauf que cette plante vient d’ailleurs, et qu’elle a besoin de sang humain pour survivre ! Seymour va galérer pour la maintenir en vie et garder son statut social qui vient juste de prendre du galon ! Une chouette comédie qui colle au plus près de son modèle, seule la forme diffère, les chansons sont super catchy, entre doo-wop Coasters et Motown sound, la voix d’Audrey 2 est assurée par Levi Stubbs des Four Tops, c’est pas rien ! La 1ère fois, je croyais que c’était Screamin’ Jay Hawkins, mais on s’en fout… c’est bien interprété, l’ambiance est géniale, c’est un hit pour ma pomme ! Les guests sont fabuleux, la scène où Orin Scrivello (Martin) le dentiste sado soigne un client maso (Murray) est hilarante… grand moment aussi quand Seymour va faire la promo de sa plante dans une émission de radio branque présentée par Wink Wilkinson (Candy)… je répète, une histoire, des délires différents, ça n’empêche pas d’apprécier les deux. Puisque la version Corman est cool, et c’est pas toujours le cas avec lui !!
BENNY & JOON – Jeremiah Chechik
Début 90, je suivais le mec Depp de près. Rien ne me plaisait plus que ses choix de jouer des persos paumés, comme dans l’excellent Gilbert Grape (1993). Le mec avait réussi à se libérer des menottes de Tom Hanson (21 Jump Street, la série qui l’a satellisé)… après comme partout il faut trier. Je garde un sale souvenir de Arizona Dream, super chiant (malgré quelques belles images) d’ailleurs quand j’entends les premières mesures de « in the death car » chanté par M. Pop, une nausée me point… par contre je considère que Edward Scissorhands est l’un des meilleurs film de Tim Burton… bref on s’en fout. Benny & Joon c’est simple et touchant ; on y suit la vie de galère de Benny, qui doit s’occuper de sa sœur Joon depuis la mort de leur parents. C’est plus une gamine mais elle est atteinte de troubles mentaux (angoisses, comportement irrationnel et dangereux) donc c’est dur pour le mec, qui doit tout gérer, son taf et les tâches du quotidien… Joon rend dingue (ha ha) ses assistantes à domicile, ce qui complique tout… un jour Benny « gagne » au poker un type, Sam, en fait le cousin d’un de ses potes, qui squatte depuis trop longtemps chez lui à son goût… faut dire que le Sam est un type gentil mais carrément lunaire, en marge, au tempérament d’artiste, Charlie Chaplinesque à fond (la scène des petits pains au diner). Evidemment Benny le ramène à la maison, et Evidemment 2, ça clique entre lui et Joon. Le côté fantasque du Sam rassure la petite meuf, elle se sent mieux… puis (classique) l’amour déboule… très joli film, les personnages sont très attachants, interprétés par des cool gonzes, Aidan Quinn (Benny), Oliver Platt… par contre la petite Mary Stuart Masterson (Joon) a carrément disparu de mon champ de vision, j’avais adoré sa prestation dans Fried Green Tomatoes !
Pur feel good movie, déjà vu une dizaine de fois. C’est pas fini.