La vie Parisienne. Bien cool. Certains vont se ressourcer à la cambrousse, moi c’est à la capitale. Des trucs à faire, à voir, des amigos. La vraie vie en stand-by. Beau temps en plus, à becter de la Ben & Jerry’s cookie dough au bord du canal St Martin, et à boire des grosses canettes dans les bars de Bastille, en compagnie de gens de qualité. Bref.
Et ma première incursion dans un lieu hors du commun (juste pour moi, donc c’est pas trop exceptionnel non plus…), dans un univers hipster-nightclubber. J’ai nommé l’International, du côté d’Oberkampf je crois bien. En entrant j’entends une petite nana qui hurle dans son phone « je suis à l’Inter ! »… OK, va pour l’Inter… un big bar avec un sous-sol grave mahousse, gavé de monde, de types aux looks étranges, du Jérôme Kerviel au « rocker » à la panoplie complète (qu’il a eue à Noël dernier sans doute), perf luisant et badges king size de PIL… la raison de notre présence dans ce lieu de perdition, le concert de Servo + Johnny Boy. C’est gratos. Au vu du prix des consos, on comprend mieux ; le verre de pisse dans un gobelet en plastique : $4. Ya-hoo. Mais ça vaut le coup, pour un gonze comme moi qui aime énormément mater les gens, c’est comme si c’était un catwalk géant. Et là il y a de la matière. C’est blindé, ça couine dans tous les coins, c’est gavé de filles. Que j’ai rangées en 3 catégories. Les vraiment belles, les wannabe belles (mais qui le sont pas) et les vraiment moches (très en minorité). Elles sont toutes pimpantes, elles ont sorti leurs nippes du samedi soir, y’a du décolleté, des épaules nues, des perles de sueur (il fait hyper chaud dans cet endroit) sur leur peau… une serveuse qui concasse rageusement des glaçons kif Catherine Trammel dans Basic Instinct. Des DJs (dont une très jolie fille aux cheveux courts) dans une cage. C’est saturday night fever. Le son est light, castré au limiteur, ce qui change des bars minuscules dans lesquels les groupes jouent hyper fort… Servo montent sur scène, on se rapproche, c’est long à démarrer, et enfin ça commence… eux, je les avais loupés lors de leur passage à Lille au Yéti (dans le genre à 10 000 années-lumière de l’Inter…) en 200X, j’y étais pas allé pour une sombre histoire de fille qui me faisait beaucoup d’effet et qui était beaucoup mariée… j’aimais bien leur album « sense of humour & archeology », plus exactement les 3-4 premiers morceaux… en fait j’ai rien raté ce soir là, parce que c’est vraiment pas terrible. Peu tête parce que ça joue pas fort ? Non en fait c’est leurs morceaux qui sont juste chiants. C’est exactement comme Inception : inutilement compliqué. Petit frisson quand même quand ils jouent le premier titre de l’album cité plus haut. Tout petit frisson. Le public est étrange, ça remue quelques instants puis ça se calme. Et ça reprend. Ca fait un peu bidon. A un moment un des Servo descend de scène pour jouer au milieu du « pit ». un videur déboule de nulle part et lui fait comprendre que la place des artistes c’est sur scène et pas ailleurs. OK. C’est organisé. Carrée, l’affaire. On papote… on peut, c’est pas fort, je vous dis. On reboit une mousse. Je rêvasse et je mate cette DJette aux cheveux courts dans sa cage. En train de s’affairer sur ses platines, concentrée et tout, on dirait qu’elle pilote un croiseur impérial. Puis les Johnny Boy arrivent. Un truc qui sonne 80, entre Suicide et OMD, genre. Pas mal, j’aime bien. Ce qui ne veut pas dire grand chose non plus. J’aime mieux que Servo quoi. Pis j’ai du taf, à regarder toutes ces minettes. A les faire tomber dans le bon casier. On se barre mollement. On remonte une volée d’escaliers, on traverse le bar, on arrive dehors et c’est blindé, pire que dedans… y’a au moins 100 personnes dans la rue, dont certaines affalées sur des capots de bagnoles, à hurler entre eux ou au téléphone, c’est dingue. Les voisins doivent apprécier. On se tire et on cherche un rade assez calme pour s’en jeter un dernier. I love Paris.
Quelques mots sur le matage du DVD de “Villemolle 81” (pour nous remettre de toutes ces émotions) : le truc pondu par la clique des Requins Marteaux est vraiment cool, bien foutu et bidonnant. Ca commence comme un reportage de TF1 sur nos belles campagnes (putain puisque je vous dis que c’est flippant la campagne…), les traditions rurales, le terreau de notre doux pays quoi… visite de Villemolle (Tarn), un bled peuplé que de gros dégénérés, on assiste à la préparation d’un show son et lumière, « la battaille de Villemolle » (laissez la faute, c’est fait exprès), on fait connaissance de personnages truculents, le maire, sa secrétaire nympho, l’idiot du village, les bikers (en mob) du coin, les nazis de la police municipale… on apprend que le village vit grâce au stockage de déchets toxiques, mais principalement de la fabrication de la saucisse de hamster… bref… pendant ce fameux show (bien pathétique), un météore s’écrase et transforme les gens en zombies… ça bascule… du gore, du fun, de l’humour trashy, un portrait de la beaufitude ordinaire… une réussite ce film. Bien drôle et tout. Entre Bad Taste et tout le délire Groland. Parfait. Matez-le.
Adios.
Fat Mick
PLAYLIST :
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