Putain les reapers chôment pas en ce moment… c’est l’hécatombe…
JD Salinger est mort à 91ans dans sa baraque du New Hampshire, après avoir envoyé le monde entier se faire foutre depuis les années soixante (dernière publication, une nouvelle dans le New Yorker en 1965).
Pas possible de zapper son chef-d’œuvre ultime, L’attrape-cœurs, sorti en 1951, un des meilleurs bouquins dans toute l’histoire de la littérature. Les déambulations désabusées de Holden Caulfield et sa cargaison d’emmerdes, qui progresse tant bien que mal en pleine gadoue adolescente (© Lester Bangs)… un pote pour la vie, un Ferris Bueller tombé du côté obscur, version dépressive et torturée. Carrément à la Cameron Fry, réflexion faite… Holden c’est le père de tous les freaks qui hantent la culture teen.
Salinger qui vit dans le repli, misfit assumé et tout, qui refuse de fricoter avec ses semblables, ça m’a toujours troué… la première fois que j’ai vu une photo du mec (il refusait de se faire flasher le portrait) c’était mi-90, dans le Guardian, un cliché où il est tout vénère, prêt à marronner le photographe qui avait tenté le clic. Un vieux bonze fripé avec une expression de colère, prêt à frapper, trop fort. En fait j’espère qu’il a achevé son geste et que le paparazzi a fini chez le dentiste. C’est pas une attitude d’ado rebel ça ? A fleur de peau… pourtant le gars a genre 60 balais sur cet instantané…
Je me plais à imaginer qu’il est jamais sorti de l’adolescence (il avait pourtant débarqué à Utah Beach en 44, et libéré les camps de concentration… le genre d’expérience qui doit faire vieillir prématurément) et de tout le kit défiance/paranoïa/torture mentale/auto-flagellation que ça représente.
Reste plus qu’à espérer que ses ayant-droits vont pas saccager l’héritage (comme la descendance Picasso, qui vend ce nom pour le coller au flanc de saloperies de bagnoles), style ce fameux coffre plein de manuscrits -s’il existe-, et si c’était pas terrible ? Pas mal mais sans plus ?
Déjà je trouve que Franny et Zooey et ses nouvelles c’est inférieur à son premier bouquin. Pur one hit wonder. Un film tiré de L’attrape-cœurs ? Salinger n’en a jamais voulu…
Perso je préfère figer cette image que j’en ai, relire L’attrape-cœurs, je veux rien savoir de plus, le parfum de mystère c’est mieux, plus sexy, comme la semi-nudité.
JD Salinger est mort à 91ans dans sa baraque du New Hampshire, après avoir envoyé le monde entier se faire foutre depuis les années soixante (dernière publication, une nouvelle dans le New Yorker en 1965).
Pas possible de zapper son chef-d’œuvre ultime, L’attrape-cœurs, sorti en 1951, un des meilleurs bouquins dans toute l’histoire de la littérature. Les déambulations désabusées de Holden Caulfield et sa cargaison d’emmerdes, qui progresse tant bien que mal en pleine gadoue adolescente (© Lester Bangs)… un pote pour la vie, un Ferris Bueller tombé du côté obscur, version dépressive et torturée. Carrément à la Cameron Fry, réflexion faite… Holden c’est le père de tous les freaks qui hantent la culture teen.
Salinger qui vit dans le repli, misfit assumé et tout, qui refuse de fricoter avec ses semblables, ça m’a toujours troué… la première fois que j’ai vu une photo du mec (il refusait de se faire flasher le portrait) c’était mi-90, dans le Guardian, un cliché où il est tout vénère, prêt à marronner le photographe qui avait tenté le clic. Un vieux bonze fripé avec une expression de colère, prêt à frapper, trop fort. En fait j’espère qu’il a achevé son geste et que le paparazzi a fini chez le dentiste. C’est pas une attitude d’ado rebel ça ? A fleur de peau… pourtant le gars a genre 60 balais sur cet instantané…
Je me plais à imaginer qu’il est jamais sorti de l’adolescence (il avait pourtant débarqué à Utah Beach en 44, et libéré les camps de concentration… le genre d’expérience qui doit faire vieillir prématurément) et de tout le kit défiance/paranoïa/torture mentale/auto-flagellation que ça représente.
Reste plus qu’à espérer que ses ayant-droits vont pas saccager l’héritage (comme la descendance Picasso, qui vend ce nom pour le coller au flanc de saloperies de bagnoles), style ce fameux coffre plein de manuscrits -s’il existe-, et si c’était pas terrible ? Pas mal mais sans plus ?
Déjà je trouve que Franny et Zooey et ses nouvelles c’est inférieur à son premier bouquin. Pur one hit wonder. Un film tiré de L’attrape-cœurs ? Salinger n’en a jamais voulu…
Perso je préfère figer cette image que j’en ai, relire L’attrape-cœurs, je veux rien savoir de plus, le parfum de mystère c’est mieux, plus sexy, comme la semi-nudité.
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