OKTOBER FEST... par ici les chopes de mutagène! prosit !

Top octobre.



NINJA TURTLES
Putain, une sacrée histoire ces tortues! Un délire (vu le pitch bien gonzo…) devenu monument de la pop-culture, sorti des cervelles conjointes de Kevin Eastman & Peter Laird, qui a touché la Terre entière fin 80… phénomène de société, qu’on dit dans ces cas-là ! Des gars partis de rien pour arriver au top, c’est le rêve américain… perso, j’ai jamais ouvert un seul comic des deux lascars, la série animée n’était pas terrible et le jeu vidéo (sur NES) demandait des nerfs d’acier. C’est à l’arrivée du 1er film live (signé Steve Barron) que j’ai adhéré à mort, puis quand j’ai découvert que des auteurs de comics de grand talent (Richard Corben, Mark Martin..) se sont mis à dessiner les TMNT… bref ça a marqué pas mal d’esprits, y compris dans les milieux rock n’ roll, genre la scène thrash et plus récemment les gonzes de Maladroit qui ont sorti un méga-cool t-shirt reptilien… donc un nouveau film. Produit par Michael Kaboom Bay. Avec Megan Fox. Comment louper ça, à moins de me faire buter par des guerriers du Foot Clan sur le chemin qui mène au cinoche… COWABUNGA !
Donc ce reboot… pour commencer, c’est peut-être pas utile de préciser, mais ta cervelle tu peux la laisser à l’entrée, dans le bocal près de la meuf qui déchire ton ticket, pas la peine pas se surcharger… réalisé par le mec qui a fait (entre autres) l’excellent Texas Chainsaw Massacre 2006, le film patine un peu au départ, normal puisqu’ils faut penser aux kidz qui découvriraient le bidule (ouais ouais c’est un film pour les kidz, pas de problème… et vu le nombre de séries animées torchées début XXIè siècle, qui ne connaît pas les TMNT ?)… Quand on est familier du pitch, ça fait juste piaffer d’impatience, style envoyez les bastons… bref un peu trop de scènes d’exposition, mais ça dure pas heureusement ! A partir du moment où April rencontre les frangins, c’est parti… belle photo, des flares pire que chez JJ Abrams, du punch et de la caméra dopée au Red Bull… ça le fait ! cette scène avec le semi-remorque qui dévale la montagne, ça déboîte ! Les persos qui sautent d’un véhicule à l’autre, qui se mettent des gros pains, les ennemis qui s’éclatent la poire dans les arbres… ça tue ! Le monteur, je lui paie une tournée de B-52 quand il veut, parce que c’est un vrai cador… idem pour son taf à la fin, sur le toit du Sacks building pour l’affrontement final… extra ! Franchement j’attends les suites… déjà histoire de faire entrer en scène Bebop et Rocksteady, Krang et Casey Jones… de l’action, des blagues à base de geek & pop-culture, et la présence de Megan Fox en grande(s) forme(s)… cette meuf est géniale… moi je dis : MADEMOISELLE FOX ! Chouette cabotinage de Mr William Fitchner aussi… du pur bubblegum, j’applaudis à 4 mains (bicause le mutagène…)
MORTEL !

HORNS
Le nouveau film de Aja, tiré d’un bouquin de Joe Hill (soit le fils de Stephen King) j’ai trouvé ça très cool. Thriller barbouillé de surnaturel, graphiquement très réussi - il faut dire que les décors m’ont fait penser à Forks dans Twilight, grisaille, flotte, forêts… ouais la Colombie Britannique et l’Etat de Washington c’est limitrophe - donc on suit les mésaventures d’un mec accusé du meurtre bien trash de sa copine (violée / crâne défoncé), meurtre dont il n’a aucun souvenir (puisqu’il était bourré ce fameux soir)… et qui parallèlement se met à avoir des cornes de démon qui lui poussent… et c’est pas que du look : les gens qu’il rencontre se mettent à lui confier leurs secrets et sont comme désinhibés, l’instinct reprend le dessus, et ça devient vite chaotique dans cette petite ville pluvieuse. Il se met à enquêter pour démasquer le meurtrier, aidé par cet étrange pouvoir. Une chouette bobine ! Un cast nickel, le père Radcliffe tout à fait convaincant, comme la petite Juno Temple, mais aussi James Remar et David Morse… fun, tendu, intelligent et beau (félicitations au directeur de la photo), un film qui fonctionne à plusieurs niveaux, qui met à jour les désirs obscurs des gens débarrassés du vernis social, plein d’émotions différentes (et contradictoires), avec son lot de surprises. Ca sent bon la complète implication de chacun, et ça se voit sur l’écran. Fuckin’ A.

BRIGHTER BRIGHTEST – arrow EP
Le bidule qui a failli se trouver sur le top septembre… du coup ça déborde sur octobre. Obligé d’en parler ! Coup de cœur immédiat ! Pop punk - ultra pop de l’Ontario qui rappelle FOB, The Academy Is…, Paramore… un chanteur à la très chouette voix, de la compo redoutable, punch et mélancolie… un petit EP magique, tubesque à crever (le titre qui ouvre le skeud est fabuleux !) des lascars que je vais prendre en filature, avec mon chapeau, ma moustache et mon imper, Clouseau style ! Vous êtes repérés les mecs…



A SCENE IN BETWEEN - tripping through the fashions of UK indie music – 1980 / 1988 (Sam Knee) Houlà la mega-classe ce bouquin, format semi-carré, grosse couve pare-balles, et un contenu des plus intéressants : la pop indie-Brit des années 80. Tellement indie qu’un tas de groupes me sont carrément inconnus, ou presque. Style croisés du regard dans des articles du NME et du Melody Maker (Josef K, Meat Whiplash, June Brides… d’autres découverts avec 10 ans de retard, style Orange Juice ou TV Personalities) … perso tout ce bordel m’est tombé dessus au lycée via The Jesus & Mary Chain (j’avais JAMAIS entendu un truc qui sonne comme leur 45 « never understand ») et les Pastels… faut bien démarrer quelque part. Les premiers écrivaient les plus cool comptines pop enrobées de guitares apocalyptiques, et les seconds les plus cool comptines pop enrobées d’un amateurisme bluffant… deux groupes locomotives de cette période, tous deux sous influence Velvet U (la pop sucrée « sunday morning » pour les Pastels, le complot bruitiste « sister Ray » pour J&MC), deux groupes que je peux encore tout à fait réécouter, comme Talulah Gosh et les Shop Assistants… quelques interviews au menu (Stephen Pastel, Amelia de Talulah Gosh puis ensuite Heavenly), et surtout une patate de photos que le mec Knee a collectées, dont certaines sont franchement inédites, style les Smiths au tout début de leur carrière, dans un club devant une poignée de gens, et aussi de la déconne sur un parking durant une tournée Pastels / Vaselines… à noter une grosse pelletée de groupes Ecossais, ça bouillonnait à mort au nord du mur d’Hadrien… une chouette époque, en sandwich entre la new wave/post punk de Joy Division et les délires de Madchester ! Ah oui, il est pas mal question de lookologie aussi (c’est carrément dans le sous-titre), genre ce que les groupes portaient, où ils achetaient leurs fringues, avec les détails incontournables, vestes en cuir noir, anoraks, t-shirts rayés à la Beano, les lunettes à la Morrissey… mais ça perso je trouve que c’est pas hyper intéressant… à chacun de voir… toujours marrant d’entendre des gens dire « les années 80 c’était ça » en parlant de George Michael, de Jacko, des Simple Minds, de Prince… ouais OK, c’était ça, mais pas que ! C’est un peu plus riche que ça, et heureusement. La Peel session de Talulah Gosh (1987) c’est là :



FOREVER CAME CALLING - What Matters Most
Allez pas la peine de se prendre le chou, le nouveau Forever Came Calling est une tuerie… le truc qui déboule direct dans le top 2014 ! Tout y est, les compos de qualité supérieure, l’interprétation, les tricks de guitares, les structures, la voix du chanteur expressive as Hell, c’est ni plus ni moins un mètre étalon de la pop-punk heu… new wave… avec une touche emo ! les mecs se paient le luxe de repousser leurs limites, par rapport à leur skeud précédent (« contender », 2012, attention : déjà de la très très bonne came), c’est plus fouillé, plus varié, plus inspiré ! L’équilibre parfait entre punch et émotion, du songwriting de folie. Le haut du panier, comme pas mal de groupes chez Pure Noise… pas la peine d’en rajouter.
Un extrait là :

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