FAT & FURIOUS - Episode 10: “la chaleur… elle est chaude” (Spud)



Ouais c’est carrément ça qu’il dit le Spud, une formule foireuse mais éloquente… caoutchouté par le soleil d’Edinburgh, sous la statue de la reine « Vicki Saloperie »… perso c’est la seule période de l’année où je mate la météo comme un damné, à l’ancienne complet, maison de retraite stylee, pour savoir jusqu’à quel point je vais suer comme un phoque… je hais les températures supérieures à 19 degrés, je conchie l’été, j’abhorre les tongs, j’emmerde les pâtés de sable et je vomis les gonzes enduits de crème solaire en train de becter des beignets périmés… l’été ça fait ressortir le pire de la populace, ça se la joue défilé de mode, ça parle fort, une foutue pollution les plébéiens en short, je regrette amèrement la vague de froid de mars dernier, la neige ça c’est bonnard. Que ne suis-je natif d’Alaska ou de Nouvelle-Zélande (du Sud) histoire d’être plus près de l’Antarctique… bref on s’en fout.

Direction les lieux climatisés, les salles de cinoche par exemple… en plus cet été on n’est pas en rade de gros films bubblegum, c’est ça qui est bon. Bubblegum OK mais ça empêche pas de garder un chouille de sens critique, par exemple avec le cas PACIFIC RIM. Un trailer vu vingt fois, d’abord sur le net puis enfin dans les salles obscures. Guillermo Del Toro aux commandes, des images scotchantes mi-TRANSFORMERS mi-PATLABOR, des Kaiju, des images acidulées façon SPEED RACER ! J’avais mis la barre super haut, j’en attendais beaucoup, kolossale erreur… ce scénario indigent, farci aux pires clichés (pas les clichés cool, les autres !) écrit par Del Toro lui-même et Travis Beacham, qui avait pondu celui du CHOC DES TITANS (un signe ? déjà un bel exemple de truc visuellement réussi mais à l’histoire bancale) mais les scènes de bastons kaiju/jägers sont vraiment terribles… super boulot sur les robots et les monstres (dans le trip de cette créature végétale dans HELLBOY 2), dommage de tout niquer avec une histoire fadasse, peuplée de persos sans charisme, et de situations qu’on voit débouler à 10 km ! Tant pis… à l’opposé complet du nouveau WOLVERINE, que je vais voir sans attente particulière, pour tuer le temps avec une série B (un peu luxe)… et à l’arrivée, excellente surprise. Mis en scène par James Mangold (son 1er film = HEAVY, une pellicule que j’adore) mais c’est vrai qu’avec ce genre de prod’ généralement le côté auteur passe au second plan. Logan est contacté par un richissime Japonais (dont il avait sauvé la vie à Nagazaki le 9 août 45), devenu entretemps capitaine d’industrie, et qui peut à son tour payer sa dette en aidant le Wolverine à retrouver son humanité (exit le côté indestructible) mais ça se complique rapidos… envoyez les yakuza, les ninja et les samurai, la totale. Pas de temps mort, on se laisse porter par une histoire bien huilée, les persos sont cool… la plus grande partie du film se passe au Japon, donc par ici l’exotisme, franchement ça le fait…. Bonnes bastons, courses poursuites, pas un film marquant mais super agréable et sans prétention, c’est l’été, donc ça passe nickel. Ca rattrape bien le Wolverine précédent, celui avec Liev Shreiber, qui était tout naze.

Un peu de gastronomie… bon OK de junk-food. Plus Man Vs Food qu’un dîner presque parfait. Ouverture d’un Nabab Kebab (1ère chaîne de kebab en Europe d’après le flyer) faut que je teste ça. Ils s’installent rue de Béthune (entre SoGood et le McDo) juste en face de chez Gür, ouch, concurrence sauvage ! Ca me fait penser à Lucky Luke, dans « le juge », les deux magistrats/tenanciers de saloon qui se tirent dessus, ça c’est de défense d’intérêts, la justice à l’Ouest du Pecos… bref j’y go et j’opte pour le menu cheese nan falafel (inclus frites + une boisson) eh ben c’est pas mal du tout ! Ce pain indien c’est déjà la tuerie sans rien dedans, mais là farci de boulettes de falafel + les légumes habituels ça le fait grave ! Le falafel manque un peu de croustillance (jusqu’à présent pour moi le king du falafel à Lille c’est chez Turquoise rue Masséna) mais les frites sont OK, pas très grasses (par rapport à leurs concurrents d’en face… là où les serviettes sont transformées en papier calque dès qu’on t’apporte le plateau)… la salle est agréable, ambiance hip-hop/RnB qui coule de la télé grand écran. Coolos. On change de quartier (à peu près de 200 km au Sud ha ha) pour aller chez FROGBURGER, rue du Faubourg St Antoine, Paris 11 (côté place de la Bastille, à quelques pas du Starbucks)… bam un veggie burger royal, avec option onion rings, le tout arrosé d’un jus de pomme/rhubarbe, délicieux ! Plus y’a de spots meat-free mieux c’est. Ouais j’aurais dû faire un saut à EAST SIDE BURGERS mais j’étais accompagné d’une viandosaure, j’impose rien.

Quand je flashe sur un disque j’emmerde tout le monde avec ça (façon de parler, en réalité je passe l’info de façon un peu plus exaltée que la moyenne à 4 ou 5 personnes)… il y a peu c’était avec le dernier CAPTAIN CHUNK … il y a deux jours je soûle Frank SLOW DEATH au sujet du « Diwhy ? » des RASOIRS ELECTRIQUES, parce que je suis retombé dedans. En matière de punk –rock mélo made in France j’avais pas entendu grand chose d’aussi cool depuis un bout. La frange pop, LES RATS, LES BUZZCOCKS jusqu’à des tricks plus récents (et Ricains), BRIEFS, BLINK, ANTI-FLAG… Les gaillards ont indéniablement un petit knack de plus que les autres ; c’est fougueux, direct, fun (j’ai pas dit festif), les paroles sont bien torchées, et les thèmes abordés vont de la solitude aux patrons pète-couilles… des refrains qui scotchent et des guitares qui cisaillent, avec cet élément qui fait à mon avis tout le sel de ce combo : les harmonies vocales hyper torchées… trop la classe ces refrains qui s’envolent. Y’a pas à chiquer tous les groupes qui pratiquent cet exercice trouvent grâce à mes yeux, et donnent grave de l’ampleur à leurs chansons… imaginez un peu X sans ce taf sur les voix entre John Doe et Exene Cervenka, pas de refrains harmonisés dans NEW FOUND GLORY (et 10 millions d’autres groupes pop-punk)… ou encore chez LES BYRDS… ou les putains de BEATLES !… je m’égare comme d’hab… donc ce 2ème shot des Rasoirs, excellent, à déguster sans modération, perso je peux me taper des petites fusées pop comme « à contre-emploi » quatre fois d’affilée… un clip par ici :


Autre rescapé des piles, le dernier (ça fait un bout que c’est le dernier) SEVEN HATE « Matching The Profile », un skeud vraiment bon de bout en bout, rien à jeter, des compos de ouf, en tout cas c’est celui qui me parle le plus (les tempos ralentis…), sous influence KNAPSACK et autres TEXAS IS THE REASON. J’ai eu le bol de les voir sur la dernière tournée, et c’était fantastique, du punch, et de la mélodie radioactive… à mon humble avis un album marquant, que je mets dans le même sac (celui où c’est écrit « inusable ») que le 2nd BUSHMEN ou le « grinding to dust » de SECOND RATE. Je conclus avec quelque chose de VRAIMENT vieux… quitte à faire l’archéologue autant y aller à fond. Je me retape une compile de singles des MONKEES là. De la sixties pop excessivement light, rien à voir avec les hommes des cavernes qui étaient en train de relifter l’esprit punk-rock dans leurs garages et qui allaient farcir moult compiles dans les années 80. Je suis pas leur biographe aux MONKEES mais j’ai toujours entendu parler de cette histoire comme quoi c’est pas un vrai groupe. Une des réponses US à l’invasion du Nouveau Monde par les BEATLES et autres combos British Beat, pour faire du pognon rapidos. Un boys band quoi ! Puis les gonzes se sont mis à écrire et à jouer pour du vrai, paraît-il. Il me semble bien que « Different Drum » (une perle poppy de 1ere classe) a été composée par Mike Nesmith… Les MONKEES c’était aussi une série débile, aux scénars clownesques, un genre de Scooby-Doo en live, sans meufs, sans chien et sans surnaturel. Il n’y a pas de fumée sans feu, et en tout cas il y a une scène dans les Simpson où Marge éructe « LES MONKEES ETAIENT UN VRAI GROUPE !!! » parce qu’elle s’était fait charrier à l’école à cause de sa lunchbox à leur effigie. Peu importe tout ça, il reste les chansons, qui sont vraiment bonnes, de la pure pâtée à charts. C’était la course aux tubes, et ces morceaux étaient foutrement efficaces, qui que ce soit qui les ait composés… franchement quand j’écoute « I’m A Believer » je me dis qu’ils n’ont pas à souffrir de la comparaison avec d’autres groupes qui étaient leurs contemporains (et considérés comme plus respectables) comme les REMAINS par exemple (au pif)… un petit échantillon là :


Matez donc la tronche de Micky Dolenz (le batteur) qui a l’air pas trop concerné, ou sous substances… et leurs fringues qui piquent les yeux !!! mais la chanson est grave cool.

Cheers