FAT & FURIOUS – Episode 6



Caramba ma cervelle a des fuites j’oublie des trucs… c’est grave doc ? la sénilité déjà vous croyez ?
Bref j’ai profité d’une escapade à Paname pour aller voir l’expo CHARLES BURNS à la GALERIE MARTEL. Un chouette lieu spécialisé dans le dessin d’après ce que disait la tenancière à un autre gonze (toujours avoir les oreilles qui traînent façon basset hound)… putain, et Burns, quoi, c’est la classe intersidérale. Passé définitivement sous les feux de la rampe grâce à BLACK HOLE on dirait. La première fois que j’ai vu son boulot (les strips de DOG BOY) ça m’a smashé, idem que de se prendre dans la tronche un groupe dont on tombe raide instantanément… cette ambiance années 50 à la TWILIGHT ZONE/KISS ME DEADLY avec Ralph Meeker, ces contrastes noir/blanc, cette précision dans l’exécution… c’est énorme. Puis découverte de BIG BABY aux prises avec les Mole Men (dans RAW cette fois, un canard super luxe qui m’a également branché sur GEORGE HERRIMAN, KIM DEITCH et GARY PANTER)… pour m’achever, méga torgnole avec l’édition française de EL BORBAH chez les Humanos… ce perso est génial, un catcheur microcéphale (mais qui en a quand même dans le chou) et détective privé, qui sait faire usage de la violence au bon moment (c’est à dire à peu près tout le temps), qui balance des punchlines savoureuses, à la recherche de tordus genre le kid qui veut devenir un robot… des savants fous, des chirurgiens malsains et autres freaks déjantés. Et ce style hallucinant qui a fait des émules (quoi de plus normal), ça tue quoi… donc l’occase de voir ça en vrai, c’est cool. Un bon paquet de planches au mur, ce qui permet de voir que les à plats de noirs sont cradocs, pleins de traces de pinceau et que les corrections au Tipp-Ex sont bien là… c’est ouf parce qu’une fois imprimé c’est nickel. Mais bon je suis pas un expert en techniques de repro… des trucs récents et plus aussi anciens, des esquisses… je bave un peu mais c’est bon les planches sont encadrées et sous verre… on mate aussi le catalogue de l’expo, et les prix nous fusillent… bon c’est clair qu’on avait pas prévu de se payer une planche originale mais je m’attendais pas à ça… $ 3000 en moyenne, gee whiz Louise, les comics ça peut être carrément lucratif. Hé ouais ici il s’agit du taf d’un cador absolu mais quand même… j’espère juste que ceux qui vont s’en retourner chez eux avec un de ces trésors ne seront pas que des bobos dorés sur tranche, genre créatifs dans la pub, coco, et qu’ils sauront vraiment apprécier le taf du Master.


« C’est de l’art, gros lard » (Mr Patate dans Toy Story 1)

1 commentaires:

  sanfrouah

12 février 2011 à 03:18

J'adore son taff depuis des années. Récemment j'ai vu Peur(s) du Noir une compile du court-métrages notamment 1 de "Monsieur Burns".
Voir ses dessins s'animer, c'est quelque chose!
http://www.youtube.com/watch?v=EYB82nD2dY4