WHIP IT: I LOVE U BABY RUTHLESS

mickson ellen page whip it bliss

Ouf... on a échappé à l'infamie genre poulettes à roulettes ... cette manie de changer les titres en France ça me tue. Bon les Québécois le font aussi, mais au moins c'est fun.

En France c'est autre chose... remember tous les « petits trucs entre machins » qu'on s'est fadés? Tout ça c'est parti du film de Danny Boyle... genre She's the one de Ed Burns, c'est devenu Petits mensonges entre frères... vous êtes payés combien au juste les mecs? C'est pas trop dur comme taf? Bref. Cette fois ça sera Bliss, soit le nom du perso principal... pas trop la honte.

La petite Bliss se fait un peu chier dans sa bonne ville de Bodeen, Texas. La terminale, quoi foutre de sa vie, etc etc. Ses parents sont assez cool mais c'est ses parents quoi. Sa mère essaie de revivre sa jeunesse de beauty queen en faisant participer Bliss à des concours de miss. Miss America, droit devant. Des portes qui pourraient s'ouvrir pour que sa fille réussisse. Mais Bliss elle s'en fout de ça, elle veut pas contrarier sa mère, parce qu'elle a un grand coeur... déjà qu'elle bosse au Oink Joint (un snack ou on becte du porc, et où on sert des porcs), et qu'elle doit payer elle même ses godillots militaires dans un surplus. Ce jour-là justement des membres d'une équipe de roller derby rentre déposer des flyers dans la boutique, et Bliss a une épiphanie. Elle va voir une compète à Austin et se rend compte que c'est ça qu'elle veut faire... trouve ta voie, sois toi-même. Surtout si c'est seule contre tous. Va chercher le truc, il est en toi: Kung Fu Panda avec une ado...

Tant de fraîcheur, c'est la classe. Quand j'ai vu le trailer sur U-tube, j'étais comme un fou. Les bons éléments, dans le bon ordre. Un scénar écrit pour mézigue (comme Jennifer's Body, écrit par Diablo Cody, qui a écrit Juno, avec Ellen Page... c'est quasi du voodoo ce bordel!) Déjà voir Ellen Page au casting de ce truc ça a suffi à me piquer la curiosité. Ellen Page c'est le charme incarné, avec des yeux de Bambi. C'est aussi cette actrice méga-talentueuse qui m'a troué dans le rôle de Kitty dans X Men 3, puis dans Hard Candy... avant le carton du film signé Jason Reitman, qui l'a satellisée .

La belle Ellen c'est Bliss donc. Bien entourée, le casting de ce flick est nickel, Juliette Lewis trashy-trasho (pour changer), Daniel Stern qui a pris du carat, Marcia Gay Harden idem, Zoe Bell la tigresse, Kristen Wiig la grande soeur d'adoption, Alia Shawkat la best friend forever... une putain de chouette galerie de personnages, interprétés au rasoir par tout ce beau monde...

Drew Barrymore met dans le mille avec cette première réalisation (elle joue dedans aussi)... une personnalité intéressante, Drew, Gertie chez Spielberg, puis dope + alcool, massacrée dans Scream, co-productrice d'un chef-d'oeuvre (Donnie Darko), débordante d'énergie limite hystérique dans Charlie's Angels... une carrière bien cool quoi! Et là, un premier jet: ça déchire. Du fun, un peu de gravité, de la mélancolie, du marécage ado, et une mise en scène très juste. Dans les moments emo: en retrait, on laisse les protagonistes exister (la scène de la piscine, les retrouvailles de Bliss avec sa mère dans la cuisine) et au front dans les scènes qui tabassent, au coeur de l'action (les compètes, la bataille de bouffe au snack)... jamais relou.

Pis le roller derby c'est trop bien. Déjà les pseudos des nanas: Iron Maven, Maggie Mayhem, Smashley Simpson, Rosa Sparks, y'a même une Jabba the slut! Bliss hérite de Baby Ruthless (excellent jeu de mot que je m'abaisserai pas à expliquer, transformé en Barbie Destroy dans les sous-titres français).

Putain si on avait ça ici. J'y serais tous les week-ends. Ici on a le PMU, le football division buvette... non merci.



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